mardi 18 juin 2013

Soule Xiberoa, le Pays basque grandeur nature

Vallée aux reliefs abrupts, la Soule, la plus sauvage des provinces basques, a su garder son identité, ses traditions, et préserver un environnement exceptionnel...


Ici plus qu’ailleurs, la montagne a marqué l’âme souletine de son empreinte. C’est là que des générations de bergers ont forgé leur caractère, pendant les longs mois d’été passés en estive. Là qu’ils ont inventé ces légendes qui font vivre la forêt et les grottes…

Le souletin a toujours vécu avec la nature et aime la faire partager. C’est pourquoi, depuis sa création, la Communauté de Communes, à travers un projet global de territoire, privilégie un tourisme vert, respectueux de son environnement naturel et humain. Au programme : protection du patrimoine architectural et culturel, édition d’un guide des bonnes pratiques de la montagne basque, soutien à l’hôtellerie traditionnelle et accompagnement vers la labellisation verte (Ecolabel européen, Clé Verte). Des mesures concrètes récompensées par l’obtention du label « Pôle d’excellence rural ». C’est donc au coeur de ce territoire authentique que nous vous proposons de découvrir nos plus belles échappées. 

Une contrée sauvage…

Les Gorges de Kakuetta : Dans un environnement gorgé d’humidité, où l’eau sort de toute part, se déploie une nature vierge, luxuriante, d’une beauté farouche. Les Gorges de Kakuetta, que l’on surnomme l’Amazonie de la Haute Soule, comptent parmi les sites les plus sauvages d’Europe. Au fond de cette entaille géante (d’une profondeur de 30 à 350 m selon les endroits), sentiers et passerelles guident le visiteur jusqu’à une magnifique cascade de 20 m de haut.

La passerelle d’Holzarte : Tel Indiana Jones, petits et grands adorent franchir ce pont de singe suspendu à 140 m au dessus du vide. Construit en 1920, il permettait aux bucherons de franchir le canyon d’Olhadübi et de rejoindre les chantiers de coupes d’arbres situés sur l’autre versant.


La Salle de la Verna : Au coeur des montagnes calcaires de la Haute Soule et du Barétous, ce site géologique exceptionnel est une des plus grandes salles souterraines au monde (on pourrait y loger 6 fois la cathédrale Notre Dame). Découverte il y a tout juste 60 ans, différents types de visite y sont proposés tout au long de l’année (dont spéléo et bivouac) pour les promeneurs comme pour les sportifs aguerris.

La Forêt des Arbailles : Des troncs sinueux au milieu de la brume. Des grottes mystérieuses… Cette forêt serait le terrain de jeu préféré des génies souletins dont le fameux Basajaun, protecteur des troupeaux.

La Forêt des Arambeaux : Aux portes de Chéraute, cette magnifique forêt protège un camp protohistorique : « Gastelaya ».

De multiples sources jaillissent au coeur de la montagne basque, la plupart ont des vertus thérapeutiques reconnues : certaines soulagent les rhumatismes, d’autres les yeux ou encore l’eczéma. Salée, chaude ou glacée, chacune d’elle vous surprendra. A Ahüski, Garaïbi, Licq-Atherey, Lacarry, Camou…

Une montagne préservée…

La Forêt d’Iraty : La plus grande hêtraie d’Europe s’étend sur  17 300 hectares, à cheval sur les montagnes de Soule, Cize (Basse Navarre) et Navarre (côté espagnol). Exploités à partir du XVIIe siècle, ces arbres étaient coupés pour fabriquer les mâts des bateaux de la Marine Royale. Aujourd’hui, cette forêt composée également de sapins, mélèzes, épicéas et pins sylvestres, vit au rythme des saisons : randonnée en été, cueillette des champignons en automne, ski et raquette l’hiver.

Le Col d’Organbidexka : C’est le spot incontournable pour observer des milliers d’oiseaux migrateurs dont des palombes, des cigognes ou des grues. Chaque année, ornithologues amateurs et professionnels se rendent sur le site pour répertorier les oiseaux qui empruntent cette route.  (Possibilité d’initiation à l’ornithologie sur une journée).

Okabe : Après avoir traversé un vaste plateau herbeux où paissent brebis et pottoks, les promeneurs profiteront d’un des plus beaux panoramas sur la chaîne des Pyrénées et le Pic d’Orhy, le plus haut sommet du Pays Basque (2 018 m d’altitude). Au retour, chacun pourra découvrir des cercles de pierre, les cromlechs, prouvant que cet endroit était autrefois un lieu de culte.

Pastoralisme, cayolars et fabrication du fromage de brebis…

En Soule plus qu’ailleurs, la transhumance est obligatoire car les exploitations de la vallée sont très petites (18 hectares en moyenne). Pour ne pas compromettre les réserves de l’hiver, dès les premiers jours du mois de mai, les bergers mènent leurs troupeaux sur les pâturages d’altitude.

Les brebis les plus vaillantes portent fièrement les cloches utilisées pour ce seul voyage. Chaque bête est teintée et marquée au signe de la ferme de façon à être identifiée facilement une fois dans les estives. Ainsi, il est possible de reconnaître l’appartenance des troupeaux.

Le Brebis : Traditionnellement, le berger est occupé à trois grandes tâches quotidiennes : la surveillance du troupeau, la traite et la fabrication du fromage.

Jusqu’à fin juillet environ, après les deux traites de la journée, le berger prépare le fromage d’estive. S’il est aujourd’hui plus rarement fabriqué en montagne, le savoir-faire, les gestes ancestraux sont toujours là et il faut encore 5 à 7 litres de lait de brebis pour faire 1 seul kilo de fromage.

Informations :
Office de tourisme de Tardets, tél.05 59 28 51 28  - mail : office-tourismetardets@wanadoo.fr  - Office de tourisme de Mauléon, tél. 05 58 28 02 37 -  Mail : office-tourisme soule@wanadoo.fr

La Soule  en quelques repères…

La Soule est une province du Pays Basque, composée de 14 000 habitants répartis sur 36 communes et 2 cantons (Tardets et Mauléon).
La vallée est orientée Nord/Sud, frontalière avec l’Espagne au Sud (province de Navarre), limitrophe avec le Béarn à l’Est (vallée de Barétous) et la Basse Navarre à l’Ouest.
Les paysages, très verdoyants, de montagnes et de coteaux, sont entrecoupés de gorges et canyons et recouverts de vastes forêts de hêtres, frênes, chênes et châtaigniers.
L’activité pastorale (élevage de brebis) et l’artisanat de l’espadrille à Mauléon (3500 habitants) sont emblématiques de la vallée.


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