En 2010, Louis Delhon, vigneron au Domaine Bassac, tirait sa révérence.
Pas ses vins. Son fils François Delhon associé à Jean-Philippe Leca, vient de
racheter l'exploitation familiale, offrant une continuité à ce domaine fer de
lance des vins biologiques en Languedoc-Roussillon...
À 28 ans et 38 ans, ils viennent
de racheter le Domaine Bassac. « Ce vignoble familial déchiré entre neuf
héritiers, j'en ai fait le deuil, je l'ai vendu... et je l'ai racheté », explique
François Delhon associé à parts égales avec Jean-Philippe Leca. Le duo qui
signe sa première collaboration sur le millésime 2014, veut offrir un second
souffle à ce domaine fer de lance de l'aventure bio en Languedoc-Roussillon,
étendu sur 80 hectares et 53 parcelles au cœur de l'appellation
Côtes-de-Thongue.
Un second souffle, oui, mais en
conservant la « Bassac Touch » qui a fait la notoriété du domaine.
Car Bassac, c'est avant tout un nom exporté à l'étranger (sur les 600 000 cols
de la production, 85 % du chiffre d'affaires est réalisé à l'export), porté par
quelques jolies cuvées : « Armonia », un vin de soif aux trois
couleurs, rond et fruité mais avec la rusticité des Côtes-de-Thongue ; une
gamme de monocépages pour les marchés d'Amérique du Nord marquée par deux
flacons atypiques : le Cabernet Sauvignon rosé et un très rare Cabernet
franc ; et la fameuse cuvée hommage « Louis Delhon ». « Au
décès de mon père, on a pris ses meilleures cuvées et on a fait ce vin (900
bouteilles) qu'on a décidé de perpétuer avec Jean-Philippe », précise
François Delhon.
Complicité vigneronne...
Avec une belle complicité vigneronne,
les deux amis ont naturellement trouvé leur place à la tête du domaine :
François Delhon au marketing, à la communication et au commerce, Jean-Philippe
Leca à l'administratif et à la technique (dans les vignes et à la cave), « mais
on se retrouve sur l'embouteillage et l'assemblage des vins », confie le
binôme. Avec en tête de beaux projets pour l'avenir... Comme signer en 2015 une
nouvelle cuvée blanc, « Le Manpot », à base de Chardonnay élevé pour
moitié en barriques, pour moitié en cuves. Et à plus longue échéance,
construire une cave performante, consolider et développer les marchés anglais,
américains et asiatiques. Preuve que ce jeune duo a de l'avenir ? Au
dernier salon Millésime Bio (janvier 2015), le domaine Bassac décrochait 6
médailles sur l'ensemble de ses cuvées.
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