lundi 21 septembre 2015

L’Oise fait son cinéma !

Bienvenue chez les Ch’tis à Bergues, Les Parapluies de Cherbourg, Amélie Poulain à Mont­martre, Les Petits Mouchoirs dans le bassin d’Arcachon : les productions cinématographiques contribuent à marquer définitivement la mémoire des spectateurs…


Plus discrète, l’Oise n’en est pas pour autant reléguée aux seconds rôles : en 100 ans, plus de 300 films y ont été tournés ! Idéalement située à 24 minutes des studios parisiens et de la Gare du Nord, l'Oise est une véritable terre de tournage : depuis les années 1920, les cinéastes y trouvent l’inspiration grâce à une diversité incroyable de plateaux naturels et d’un patrimoine architectural monumental.


Tavernier, Rappeneau, Polanski, Besson, Coppola, Gavras, Agostini, Aknine, Cocteau, Jeunet, Corneau, Malle, Miller… les plus grands cinéastes ont posé leurs caméras dans l’Oise. Du Domaine de Chantilly, au château de Pierrefonds en passant par la ville de Senlis, véritable mini-Hollywood, le département a accueilli des blockbusters américains et demeure l’un des spots préférés des réalisateurs français.

Loin d’attirer les navets, elle compte ainsi dans son box-office quelques mastodontes du 7e art : Le Jour le plus long, Marie-Antoinette, Dangereusement vôtre, la Reine Margot, Jeanne D’Arc, Highlander, L’Homme au masque de fer, Papy fait de la Résistance, L’Aile ou la Cuisse, Les Visiteurs…

Avec 300 châteaux bâtis entre François 1er et Napoléon, douze forêts, une poignée d’abbayes et une belle collection de villes labellisées Ville d’Art et d’Histoire, l’Oise est une excellente comédienne qui s’adapte ainsi à tous les rôles : comédies romantiques, fresques historiques, films d’aventure, documentaires ou spots publicitaires.

Dans les pas de James Bond et de Marie-Antoinette, en quête des décors où roucoulaient Fred Astaire et Audrey Hepburn, à l’assaut du château de la série britannique Merlin : voyage dans les coulisses du 7e art dans l’Oise !

Épisode I… les châteaux...

Chantilly, Compiègne, Pierrefonds, Raray… inspirent le 7e art depuis plus de 60 ans !
  
CHANTILLY  la crême du décor !

Terre de princes, de rois, d’empereurs et d’architectes les plus fous, l’Oise garde en mémoire le passage de grands personnages qui ont participé à la construction de son paysage architectural : Louis II de Bourbon Condé et le Duc d’Aumale au Château de Chantilly, Napoléon 1er et Louis XV au Palais de Compiègne, Viollet-le-Duc et Napoléon III au Château de Pierrefonds. Au total, pas moins de 300 châteaux ont été bâtis entre François 1er et Napoléon III ! Sites historiques ou musées dotés de collections extraordinaires, ces monuments inspirent les cinéastes et sont propices aux reconstitutions historiques les plus ambitieuses.

Domaine de Chantilly

Elevé au milieu des eaux, sur 800 ha de terres situées au sein d’un immense massif forestier, le Domaine abrite des trésors tels que le Château de Chantilly, le Musée Vi­vant du Cheval et les grandes écuries, le Musée Condé (1ère collection de peintures anciennes après celle du Louvre et l’une des bibliothèques les plus prestigieuses du monde), les apparte­ments privés du Duc d’Aumale et un parc de 115 hectares dessiné par Le Nôtre !

Fréquemment utilisé comme doublure de Versailles, le Domaine de Chantilly plonge les visiteurs dans une atmosphère hors du temps. Site jubilatoire pour tourner, le château a accueilli des blockbusters américains et demeure l’un des spots préférés des réalisa­teurs français.
Au box-office du Château : Le Jour le plus long de Ken Annakin, Marie-Antoinette de Sofia Coppola et le James Bond, Dangereusement vôtre de John Glen.


Kirsten Dunst s’est baladée dans les Grands Appartements sous les traits de Marie-Antoinette. Hélène de Fougerolles fut La Pompadour immergée dans le bassin du parc du château de Chantilly. Valérie Lemercier a investi bibliothèque, appartements et galeries avec Catherine Deneuve et Lambert Wilson pour transformer les lieux en Palais Royal. Patrick Timsit, grimé en Désiré Landru, a fait escale dans le parc. La vie de Guy de Maupassant y a été filmée avec Claude Brasseur, Miou-Miou et Jean Carmet. Même Jackie Chan y a fait quelques cascades pour Chinese Zodiac !

Parmi les mythes, on retiendra Dange­reusement vôtre, le 007 théâtre de courses hippiques effrénées et de complots interna­tionaux, avec Roger Moore, Grace Jones et Christopher Walken. De nombreux plans du film utilisent les différents bâtiments du domaine comme décor et mettent en scène les spectacles équestres du cascadeur isarien, Mario Luraschi.

Compiègne

Seule commune française qui compte quatre familles royales et impériales, Compiègne abrite l’un des plus beaux châteaux de l’architecture néo-classique installé en bor­dure de forêt. C’est à Louis XV et à son archi­tecte que l’on doit ce site, remis en état après la Révolution par Napoléon Ier. Séjour favori de Napoléon III et de l’impératrice Eugénie, c’est là qu’eurent lieu, dès 1956, les fameuses "Séries de Compiègne" Implantés dans le Palais, le Musée du Second Empire et les appartements impé­riaux restitués à l'identique, sont des trésors pour les chefs décorateurs et les accessoiristes : chaque pièce ayant une atmosphère et un décor différents !

Casting Agostini, Brach, Rappeneau, Cherreau, Aknine, Lemercier, Simoneau, Costa Gavras, Richet ne s’y sont pas trompés en choi­sissant le Palais comme décor naturel : nul n'a oublié le passage de Jean-Paul Belmondo, Marlène Jobert et Pierre Brasseur au château, pour Les Mariés de l'an II, ni Isabelle Adjani dans La Reine Margot, les débuts d’Hilary Swank dans L'Affaire du collier de Shyer ou encore Christian Clavier, Gérard Depardieu, John Mal­kovich et Isabella Rossellini pour le tournage de Napoléon.

Pierrefonds

C’est à l’orée de la forêt de Compiègne que se dresse le célèbre château de Pierrefonds, forteresse médiévale qui fend le ciel dans son armure de pierre. Melting-pot architectural complètement fou, le château fut assailli, démantelé, oublié, ruiné puis réhabilité en 1857 lorsque le génial Viollet-le-Duc réinter­préta les codes du Moyen Âge pour livrer une oeuvre fantasque et flamboyante. Doubles rem­parts, échauguettes, meurtrières, mâchicoulis et chemins de ronde : du donjon aux huit tours crénelées en passant par la cour d'honneur déli­rante envahie d’effrayantes sculptures et de gar­gouilles grimaçantes. Le cinéma a trouvé ici un décor naturel que même les pros du carton pâte n’auraient jamais pu imaginer !

Depuis près d’un siècle, Pierrefonds inspire le rêve et l'imaginaire les plus fous ! La merveilleuse vie de Jeanne d'Arc, fille de Lorraine de Marco de Gastyne, y est mis en boîte dès 1929. Suivront Le Bossu avec Jean Marais et Bourvil en 1959, Capitaine Fracasse en 1961 ou encore Peau d’Âne de Jacques Demy en 1970, avec la fameuse scène de fin. Théâtre de grandes fresques historiques ou de comédies célèbres, il accueilla également Papy fait de la résistance et Les Visiteurs I et II de Poiré, Jeanne D’Arc de Luc Besson, Highlander et même L’ Homme au masque de fer avec Di Caprio ! Mais l’on doit sans doute la renommée internationale de ses décors à Merlin, la célèbre série britannique dont une grande partie des 65 épisodes ont été tournée dans l'enceinte.

D’autres châteaux isariens ont marqué certains classiques du cinéma français : celui de Raray, transfiguré en un lieu fantomatique et oppressant dans La Belle et la Bête de Cocteau en 1946, ou le Château d’Ermenonville qui a servi aux tournages d’Arlette de Claude Zidi et à Belle-Maman de Gabrielle Aghion, avec Catherine Deneuve et Vincent Lindon.

Épisode II… les forêts...
  
L’Oise déploie 12 forêts et une multi­tude de petits parcs et grands jardins formant un patrimoine végétal unique : les forêts de Compiègne, Chantilly, Ermenonville, pour ne citer que les plus connues !


CHANTILLY mise au point  sur une forêt éclectique

Douze forêts et pas une qui ressemble à sa voisine : c'est le privilège de l'Oise que de posséder un tel patrimoine, à la fois concentré de nature et d'Histoire. Sableuse et cavalière à Ermenonville, seigneuriales puis princières comme Chantilly, ou d'emblée royales comme Compiègne : la diversité des forêts dans l’Oise permet de nourrir l’ima­gination des réalisateurs, aux portes de Paris. Clap de début sur les liaisons heureuses qui les unissent au cinéma !

La forêt de Chantilly

Massif vieux de plus de 1 000 ans, la forêt de Chantilly est l'archétype des grandes forêts de chasse d'antan. Côté dé­cors naturels, les carrefours en étoile conçus par André Le Nôtre, les poteaux à ailettes à la calligraphie originale, la table de pierre dite de Montgrésin, les Grandes Ecuries édifiées au XVIIIe et le château néogo­thique de la Reine Blanche s’ajoutent aux 6 000 hectares de verdure propices aux re­constitutions historiques ou aux intrigues liées à la vénerie.

Rien d’étonnant, au regard du casting de grands personnages qui ont fait sa renom­mée : Anne de Montmorency, les princes de Condé ou encore Henri d’Orléans, duc d’Aumale. Le romantisme des étangs de Commelles pour des fresques amoureuses et mystérieuses, les hauteurs forestières de la Butte aux Gens d’Armes et du Pain de sucre pour les films de cape et d’épée, ou encore, les 120 kilomètres de pistes en sable en pleine forêt dédiées à l’entraînement des chevaux de galop : la forêt de Chantilly est loin d’être hors-champ !

" I love your funny face, your sunny funny face… " : tout cinéphile se sou­vient du refrain enthousiaste et entêtant de la comédie musicale Funny Face avec Fred Astaire et Audrey Hepburn. Si la majeure partie du film se déroule à Paris, les scènes les plus romantiques ont été réalisées aux étangs de Commelles. Ces quatre plans d’eau, alimentés par la Thève permettent de bénéficier de jolies vues sur les frondaisons des hêtres qui les encadrent. Ballet d’oiseaux aquatiques autour de l’îlot boisé de l’étang Neuf et reflet romantique du Château de la Reine Blanche sur l’étang de la Loge, c’est ici que Joe et Dick s'avoueront enfin leur amour, virevoltant et dansant dans un cadre bucolique au bord d'un petit cours d'eau toujours existant.

La forêt de Compiègne

De l’époque gallo-romaine à l’ins­tauration du franc jusqu’à la signa­ture de l’Armistice : la 3e forêt de France est prolixe en histoires ! Son patrimoine porte encore l’empreinte des nombreuses impératrices qui en ont arpenté chaque allée : Joséphine, Marie-Louise et Eugé­nie. Un cadre de choix pour les réalisateurs avec les hêtraies percées d’allées en étoiles, ou l’allée des Beaux-Monts, un boulevard naturel de 4 km, ordonnée par Napoléon 1er pour l’Impératrice Marie-Louise. Plus loin, voici Rethondes et le wagon-musée dans lequel ont été signés les deux armistices. A Vieux-Moulin, c’est toute la poésie d’un village au coeur des étangs. Quant au hameau forestier de La Brévière, ses charmantes mai­sons aux façades en pierre offrent des prises de vue authentiques et des angles naturels aux photographes et aux cadreurs.

Sollicitée à maintes reprises comme lieu de tournage pour de nombreux films, la forêt de Compiègne a accueilli, en autres, Le Vent de la Nuit de Philippe Garrel avec Catherine Deneuve, La Reine Margot de Patrice Chéreau avec Isabelle Adjani ou encore Tess de Roman Polanski. L’héroïne, incarnée par Nastassja Kinski, vient se réfu­gier dans les décors irréels du site préhis­torique anglais de Stonehenge. Nul ne se doute alors que ces images de campagne anglaise du Dorset du XIXe ont été tournées dans des champs de blé, garni de menhirs et dolmens en polystyrène, bordant la forêt de Compiègne !

La forêt d'Ermenonville

Située au Sud-Est du Parc naturel régional Oise-Pays de France, les 3 300 hectares de la forêt d’Ermenonville prolongent la forêt de Chantilly. Cette partie très sableuse ne présentait jusqu’au XVIIIe siècle que des landes à bruyères, pâturées par des moutons. Plantée au XIXe, c‘est dans ce cadre bucolique que Jean- Jacques Rousseau, passionné de marche et de botanique, déambulait pour éveiller ses sens. Mais Ermenonville n'associe pas seulement chaos rocheux, sable et bou­leaux ! Largement plantée de pins d'abord maritimes puis sylvestres, elle évoque en bien des endroits la forêt landaise… à 25 minutes de Paris. Une aubaine pour les réalisateurs !

Les réalisateurs de films d’aventure y ont trouvé un terrain favorable : Bertrand Tavernier pour Le Capitaine Conan et Jean-Paul Rappeneau pour Le Hussard sur le toit n’ont pas choisi la forêt d’Ermenonville par hasard… Mario Luraschi, le plus célèbre cascadeur équestre y est installé, dans une ancienne ferme, entouré d’une trentaine de chevaux ! Plus récemment, c’est l’un des truands les plus célèbres Jacques Mesrine, interprété par Vincent Cassel dans l'Instinct de mort. La production a craqué pour une clairière d'un hectare, nichée dans la forêt d’Ermenonville, afin d’y tourner l'une des scènes les plus époustouflantes du film : l'attaque du pénitencier canadien de Saint- Vincent-de-Paul.

Épisode III… les abbayes...

Moins connues mais tout aussi convoitées, Chaalis, Moncel… une source inépuisable d'inspiration pour les plus grands réalisateurs… Terre d’histoires et de bâtisseurs, l’Oise est célèbre pour ses fleurons architecturaux. Lieux oubliés ou méconnus, sites grandioses ou en ruines, ces bâtiments construits ou dé­construits au fil des siècles sont de vraies sources d’inspiration pour les réalisateurs : autant d’architectures et d’époques différentes pouvant convenir à leurs scénarios.

Abbaye royale de Chaalis

Devenue une habituée des petits et grands écrans, l’Abbaye royale de Chaalis est bookée 60 jours par an pour réserver son étonnante architecture aux tour­nages de clips, de films ou de publicités. Les raisons de son succès : située dans un domaine de 1 000 hectares, l’ancienne abbaye cistercienne du XIIe présente, au-delà de huit siècles d'histoire, les fastes de Nélie Jacque­mart-André, peintre et collectionneuse, qui y rassembla les objets rapportés de ses derniers voyages. Véritable caverne d’Ali Baba pour les accessoiristes, le musée Jacquemart-André propose ainsi mobilier et objets d’art datant de l’Antiquité au XIXe siècle mis en scène dans une multitude de pièces aux décors diffé­rents. En extérieur, les ruines de l'abbatiale, la chapelle Sainte-Marie ornée de fresques du XVIe siècle, l'immense parc, la roseraie et les étangs complètent idéalement le site.

Lieu fétiche de la réalisatrice Josée Dayan, l’Abbaye royale de Chaalis s’est prêtée aux décors du téléfilm Napoléon et de la mini-série franco-italienne Les Rois Maudits avec Philippe Torreton et Jeanne Moreau. Parmi les blockbusters qui ont investi les lieux : Les Visiteurs (la scène où Jacquouille cherche les bijoux cachés dans une statue) et le Raid de Djamel Bensalah qui réunissait quelques têtes d’affiche : Gé­rard Jugnot, Yves Rénier, Josiane Balasko, Roschdy Zem. C’est dans un décor, recons­titué près des étangs qui bordent l'abbaye, que les dernières scènes lugubres du film, comme celles du meurtre, ont été tournées.

Abbaye royale du Moncel

Situé dans l’Oise, aux portes de Pontpoint et de Pont-Sainte-Maxence, le site de l’abbaye royale du Moncel s’étend au coeur d’un parc de 6 hectares. Fondée en 1309 par Philippe Le Bel, l’abbaye est un fabuleux témoi­gnage de l'art gothique avec ses celliers et char­triers sous croisées d’ogives, ses charpentes monumentales dans les anciens dortoirs, ou encore son réfectoire décoré de fresques. Ce qui attire les réalisateurs : des pièces très spacieuses offrant un décor atypique et une profondeur de champ exceptionnelle, comme les celliers voûtés qui affichent pas moins de 50 mètres de long sur 10 de large !

Plus d’une vingtaine de films ont été tournés à l’Abbaye royale du Moncel tels que Fort Saganne d'Alain Corneau avec Gérard Depardieu et Sophie Marceau, les Liaisons Dangereuses de Stephen Frears, interprétées par Glenn Close, John Malko­vich et Michelle Pfeiffer ou encore Arsène Lupin de Jean-Paul Salomé, avec Romain Duris. Inscrites dans toutes les mémoires, on se souvient également des scènes d’hôpital d’Un Long dimanche de fiançailles de Jean- Pierre Jeunet avec Audrey Tautou, Gaspard Ulliel et Marion Cotillard.

Épisode IV …  les villes historiques...

Les villes de l'Oise sont aussi très plébiscitées par les réalisateurs, Senlis, Noyon, Compiègne, Chantilly sont, indéniablement, des studios à ciel ouvert !


Véritables villes-musées défiant le temps, labellisées Ville d’Art et d’Histoire, Senlis, la cité royale aux rues pavées et Noyon, berceau de la dynastie capétienne racontent leurs époques, délivrent leurs secrets inscrits à jamais dans l’Histoire de France. Plus discrètes, Cires-les-Mello et Gerberoy possèdent également de jolis trésors difficiles à reconstituer. Grande ou petite cité, l’Oise est riche de villes historiques ou de petits villages d’une telle diversité qu’elle peut facilement se faire passer pour le Nord, le Sud-Ouest de la France ou jouer, comme Chantilly, les anglo-saxonnes. Focus sur Senlis, la grande star du départe­ment.

Senlis

Courtisée par les rois, encensée par les écrivains, lieu favori des réalisateurs pour les tournages cinématographiques, Senlis et ses maisons à colombages, ses remparts gallo-romains et médiévaux, sa cathédrale et son château royal sont un site unique en France. Véritable petit Hollywood, ses ruelles pavées et ses hôtels particuliers, enchâssés les uns aux autres, sont restés intacts. On doit ce décor plus fou que du carton-pâte à l’absence de train, depuis les années 1920, permettant à Senlis d’éviter les bombardements. Cham­pionne toutes catégories, la cité capétienne totalise ainsi plus de 150 films à son actif, re­censant même en 2011, 251 jours de tournage sur son territoire ! Un succès qu’elle doit à son architecture médiévale, ses petits commerces typiques et ses caves gothiques surplombant des souterrains ancestraux. Un vrai gruyère sur lequel Louis Malle, Claude Miller, Coluche, James Ivory ont posé leurs caméras.

Impossible d'évoquer les grands tournages dans l'Oise sans parler de Séraphine de Martin Provost. La ville de Sen­lis est intimement liée au succès du film avec Yolande Moreau. Les décors de ce chef-d’oeuvre aux sept César resteront à jamais ins­crits dans la mémoire des spectateurs. Après l'explosion au box-office, la ville a par ailleurs lancé des visites guidées "Sur les traces de Séraphine", un itinéraire qui croise données historiques et informations sur le tournage du film. Senlis s’est également transformée en plateau de tournage à ciel ouvert pour Peau d’Âne de Jacques Demy, L’Incorrigible de Philippe de Broca, le Sac de Billes de Jacques Doillon mais aussi les cultissimes, Papy fait de la Résistance de Jean-Marie Poiré, L’Aile ou la Cuisse de Claude Zidi ou Vous n’aurez pas l’Alsace et la Lorraine de Coluche. Dans les années 90, le lycée Saint-Vincent s’adapte au scenario de La Petite Voleuse de Claude Miller et la boulangerie se transforme en salon de coiffure pour Le Mari de la coiffeuse de Leconte. En 2004, l’équipe d’Arsène Lupin y tourne la scène de l’évasion par la rosace de la cathédrale. Plus récemment, Les Garçons et Guillaume, à table ! de Guillaume Gallienne, cinq fois césarisés, a également été tourné dans la cité.

Avec plus de 300 films tournés depuis 1918 dans 61 communes, l’Oise est, depuis un siècle, un véritable studio à ciel ouvert. Choisi pour ses quali­tés pelliculaires, pour ses décors na­turels et historiques et sa proximité avec Paris, le département continue aujourd’hui de séduire les réalisateurs qui y ont trouvé une vraie terre de tour­nage !

Informations : www.oisetourisme.com


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