Bienvenue chez les Ch’tis à Bergues, Les Parapluies de Cherbourg, Amélie
Poulain à Montmartre, Les Petits Mouchoirs dans le bassin d’Arcachon : les
productions cinématographiques contribuent à marquer définitivement la mémoire
des spectateurs…
Plus discrète, l’Oise n’en est
pas pour autant reléguée aux seconds rôles : en 100 ans, plus de 300 films y
ont été tournés ! Idéalement située à 24 minutes des studios parisiens et de la
Gare du Nord, l'Oise est une véritable terre de tournage : depuis les années
1920, les cinéastes y trouvent l’inspiration grâce à une diversité incroyable
de plateaux naturels et d’un patrimoine architectural monumental.
Tavernier, Rappeneau, Polanski,
Besson, Coppola, Gavras, Agostini, Aknine, Cocteau, Jeunet, Corneau, Malle,
Miller… les plus grands cinéastes ont posé leurs caméras dans l’Oise. Du
Domaine de Chantilly, au château de Pierrefonds en passant par la ville de
Senlis, véritable mini-Hollywood, le département a accueilli des blockbusters
américains et demeure l’un des spots préférés des réalisateurs français.
Loin d’attirer les navets, elle
compte ainsi dans son box-office quelques mastodontes du 7e art : Le Jour le
plus long, Marie-Antoinette, Dangereusement vôtre, la Reine Margot , Jeanne
D’Arc, Highlander, L’Homme au masque de fer, Papy fait de la Résistance, L’Aile
ou la Cuisse, Les Visiteurs…
Avec 300 châteaux bâtis entre
François 1er et Napoléon, douze forêts, une poignée d’abbayes et une belle
collection de villes labellisées Ville d’Art et d’Histoire, l’Oise est une
excellente comédienne qui s’adapte ainsi à tous les rôles : comédies
romantiques, fresques historiques, films d’aventure, documentaires ou spots
publicitaires.
Dans les pas de James Bond et de Marie-Antoinette,
en quête des décors où roucoulaient Fred Astaire et Audrey Hepburn, à l’assaut
du château de la série britannique Merlin : voyage dans les coulisses du 7e art
dans l’Oise !
Épisode I… les châteaux...
Chantilly, Compiègne,
Pierrefonds, Raray… inspirent le 7e art depuis plus de 60 ans !
CHANTILLY la crême du décor !
Terre de princes, de rois,
d’empereurs et d’architectes les plus fous, l’Oise garde en mémoire le passage
de grands personnages qui ont participé à la construction de son paysage
architectural : Louis II de Bourbon Condé et le Duc d’Aumale au Château de
Chantilly, Napoléon 1er et Louis XV au Palais de Compiègne, Viollet-le-Duc et
Napoléon III au Château de Pierrefonds. Au total, pas moins de 300 châteaux ont
été bâtis entre François 1er et Napoléon III ! Sites historiques ou musées
dotés de collections extraordinaires, ces monuments inspirent les cinéastes et
sont propices aux reconstitutions historiques les plus ambitieuses.
Domaine de Chantilly
Elevé au milieu des eaux, sur 800 ha de terres situées au
sein d’un immense massif forestier, le Domaine abrite des trésors tels que le
Château de Chantilly, le Musée Vivant du Cheval et les grandes écuries, le
Musée Condé (1ère collection de peintures anciennes après celle du Louvre et
l’une des bibliothèques les plus prestigieuses du monde), les appartements
privés du Duc d’Aumale et un parc de 115 hectares dessiné
par Le Nôtre !
Fréquemment utilisé comme
doublure de Versailles, le Domaine de Chantilly plonge les visiteurs dans une
atmosphère hors du temps. Site jubilatoire pour tourner, le château a accueilli
des blockbusters américains et demeure l’un des spots préférés des réalisateurs
français.
Au box-office du Château : Le
Jour le plus long de Ken Annakin, Marie-Antoinette de Sofia Coppola et le James
Bond, Dangereusement vôtre de John Glen.
Kirsten Dunst s’est baladée dans
les Grands Appartements sous les traits de Marie-Antoinette. Hélène de
Fougerolles fut La Pompadour immergée dans le bassin du parc du château de
Chantilly. Valérie Lemercier a investi bibliothèque, appartements et galeries
avec Catherine Deneuve et Lambert Wilson pour transformer les lieux en Palais
Royal. Patrick Timsit, grimé en Désiré Landru, a fait escale dans le parc. La
vie de Guy de Maupassant y a été filmée avec Claude Brasseur, Miou-Miou et Jean
Carmet. Même Jackie Chan y a fait quelques cascades pour Chinese Zodiac !
Parmi les mythes, on retiendra Dangereusement
vôtre, le 007 théâtre de courses hippiques effrénées et de complots internationaux,
avec Roger Moore, Grace Jones et Christopher Walken. De nombreux plans du film
utilisent les différents bâtiments du domaine comme décor et mettent en scène
les spectacles équestres du cascadeur isarien, Mario Luraschi.
Seule commune française qui
compte quatre familles royales et impériales, Compiègne abrite l’un des plus
beaux châteaux de l’architecture néo-classique installé en bordure de forêt.
C’est à Louis XV et à son architecte que l’on doit ce site, remis en état
après la Révolution par Napoléon Ier. Séjour favori de Napoléon III et de
l’impératrice Eugénie, c’est là qu’eurent lieu, dès 1956, les fameuses "Séries
de Compiègne" Implantés dans le Palais, le Musée du Second Empire et les
appartements impériaux restitués à l'identique, sont des trésors pour les
chefs décorateurs et les accessoiristes : chaque pièce ayant une atmosphère et
un décor différents !
Casting Agostini, Brach,
Rappeneau, Cherreau, Aknine, Lemercier, Simoneau, Costa Gavras, Richet ne s’y
sont pas trompés en choisissant le Palais comme décor naturel : nul n'a oublié
le passage de Jean-Paul Belmondo, Marlène Jobert et Pierre Brasseur au château,
pour Les Mariés de l'an II, ni Isabelle Adjani dans La Reine Margot , les
débuts d’Hilary Swank dans L'Affaire du collier de Shyer ou encore Christian
Clavier, Gérard Depardieu, John Malkovich et Isabella Rossellini pour le
tournage de Napoléon.
Pierrefonds
C’est à l’orée de la forêt de
Compiègne que se dresse le célèbre château de Pierrefonds, forteresse médiévale
qui fend le ciel dans son armure de pierre. Melting-pot architectural
complètement fou, le château fut assailli, démantelé, oublié, ruiné puis
réhabilité en 1857 lorsque le génial Viollet-le-Duc réinterpréta les codes du
Moyen Âge pour livrer une oeuvre fantasque et flamboyante. Doubles remparts,
échauguettes, meurtrières, mâchicoulis et chemins de ronde : du donjon aux huit
tours crénelées en passant par la cour d'honneur délirante envahie
d’effrayantes sculptures et de gargouilles grimaçantes. Le cinéma a trouvé ici
un décor naturel que même les pros du carton pâte n’auraient jamais pu imaginer
!
Depuis près d’un siècle,
Pierrefonds inspire le rêve et l'imaginaire les plus fous ! La merveilleuse vie
de Jeanne d'Arc, fille de Lorraine de Marco de Gastyne, y est mis en boîte dès
1929. Suivront Le Bossu avec Jean Marais et Bourvil en 1959, Capitaine Fracasse
en 1961 ou encore Peau d’Âne de Jacques Demy en 1970, avec la fameuse scène de
fin. Théâtre de grandes fresques historiques ou de comédies célèbres, il
accueilla également Papy fait de la résistance et Les Visiteurs I et II de
Poiré, Jeanne D’Arc de Luc Besson, Highlander et même L’ Homme au masque de fer
avec Di Caprio ! Mais l’on doit sans doute la renommée internationale de ses
décors à Merlin, la célèbre série britannique dont une grande partie des 65
épisodes ont été tournée dans l'enceinte.
D’autres châteaux isariens ont
marqué certains classiques du cinéma français : celui de Raray, transfiguré en
un lieu fantomatique et oppressant dans La Belle et la Bête de Cocteau en 1946,
ou le Château d’Ermenonville qui a servi aux tournages d’Arlette de Claude Zidi
et à Belle-Maman de Gabrielle Aghion, avec Catherine Deneuve et Vincent Lindon.
Épisode II… les forêts...
L’Oise déploie 12 forêts et une
multitude de petits parcs et grands jardins formant un patrimoine végétal
unique : les forêts de Compiègne, Chantilly, Ermenonville, pour ne citer que
les plus connues !
CHANTILLY mise au point sur une forêt éclectique
Douze forêts et pas une qui
ressemble à sa voisine : c'est le privilège de l'Oise que de posséder un tel
patrimoine, à la fois concentré de nature et d'Histoire. Sableuse et cavalière
à Ermenonville, seigneuriales puis princières comme Chantilly, ou d'emblée
royales comme Compiègne : la diversité des forêts dans l’Oise permet de nourrir
l’imagination des réalisateurs, aux portes de Paris. Clap de début sur les
liaisons heureuses qui les unissent au cinéma !
La forêt de Chantilly
Massif vieux de plus de 1 000
ans, la forêt de Chantilly est l'archétype des grandes forêts de chasse
d'antan. Côté décors naturels, les carrefours en étoile conçus par André Le
Nôtre, les poteaux à ailettes à la calligraphie originale, la table de pierre
dite de Montgrésin, les Grandes Ecuries édifiées au XVIIIe et le château néogothique
de la Reine Blanche
s’ajoutent aux 6 000
hectares de verdure propices aux reconstitutions
historiques ou aux intrigues liées à la vénerie.
Rien d’étonnant, au regard du
casting de grands personnages qui ont fait sa renommée : Anne de Montmorency,
les princes de Condé ou encore Henri d’Orléans, duc d’Aumale. Le romantisme des
étangs de Commelles pour des fresques amoureuses et mystérieuses, les hauteurs
forestières de la Butte aux Gens d’Armes et du Pain de sucre pour les films de
cape et d’épée, ou encore, les 120 kilomètres de pistes en sable en pleine
forêt dédiées à l’entraînement des chevaux de galop : la forêt de Chantilly est
loin d’être hors-champ !
" I love your funny face,
your sunny funny face… " : tout cinéphile se souvient du refrain
enthousiaste et entêtant de la comédie musicale Funny Face avec Fred Astaire et
Audrey Hepburn. Si la majeure partie du film se déroule à Paris, les scènes les
plus romantiques ont été réalisées aux étangs de Commelles. Ces quatre plans
d’eau, alimentés par la Thève permettent de bénéficier de jolies vues sur les
frondaisons des hêtres qui les encadrent. Ballet d’oiseaux aquatiques autour de
l’îlot boisé de l’étang Neuf et reflet romantique du Château de la Reine Blanche sur
l’étang de la Loge, c’est ici que Joe et Dick s'avoueront enfin leur amour,
virevoltant et dansant dans un cadre bucolique au bord d'un petit cours d'eau
toujours existant.
La forêt de Compiègne
De l’époque gallo-romaine à l’instauration
du franc jusqu’à la signature de l’Armistice : la 3e forêt de France est
prolixe en histoires ! Son patrimoine porte encore l’empreinte des nombreuses impératrices
qui en ont arpenté chaque allée : Joséphine, Marie-Louise et Eugénie. Un cadre
de choix pour les réalisateurs avec les hêtraies percées d’allées en étoiles,
ou l’allée des Beaux-Monts, un boulevard naturel de 4 km , ordonnée par Napoléon 1er
pour l’Impératrice Marie-Louise. Plus loin, voici Rethondes et le wagon-musée
dans lequel ont été signés les deux armistices. A Vieux-Moulin, c’est toute la
poésie d’un village au coeur des étangs. Quant au hameau forestier de La
Brévière, ses charmantes maisons aux façades en pierre offrent des prises de
vue authentiques et des angles naturels aux photographes et aux cadreurs.
Sollicitée à maintes reprises
comme lieu de tournage pour de nombreux films, la forêt de Compiègne a
accueilli, en autres, Le Vent de la Nuit de Philippe Garrel avec Catherine
Deneuve, La Reine Margot
de Patrice Chéreau avec Isabelle Adjani ou encore Tess de Roman Polanski.
L’héroïne, incarnée par Nastassja Kinski, vient se réfugier dans les décors
irréels du site préhistorique anglais de Stonehenge. Nul ne se doute alors que
ces images de campagne anglaise du Dorset du XIXe ont été tournées dans des
champs de blé, garni de menhirs et dolmens en polystyrène, bordant la forêt de
Compiègne !
La forêt d'Ermenonville
Située au Sud-Est du Parc naturel
régional Oise-Pays de France, les 3 300 hectares de la
forêt d’Ermenonville prolongent la forêt de Chantilly. Cette partie très
sableuse ne présentait jusqu’au XVIIIe siècle que des landes à bruyères,
pâturées par des moutons. Plantée au XIXe, c‘est dans ce cadre bucolique que
Jean- Jacques Rousseau, passionné de marche et de botanique, déambulait pour
éveiller ses sens. Mais Ermenonville n'associe pas seulement chaos rocheux,
sable et bouleaux ! Largement plantée de pins d'abord maritimes puis
sylvestres, elle évoque en bien des endroits la forêt landaise… à 25 minutes de
Paris. Une aubaine pour les réalisateurs !
Les réalisateurs de films
d’aventure y ont trouvé un terrain favorable
: Bertrand Tavernier pour Le Capitaine Conan et Jean-Paul Rappeneau pour Le
Hussard sur le toit n’ont pas choisi la forêt d’Ermenonville par hasard… Mario
Luraschi, le plus célèbre cascadeur équestre y est installé, dans une ancienne
ferme, entouré d’une trentaine de chevaux ! Plus récemment, c’est l’un des
truands les plus célèbres Jacques Mesrine, interprété par Vincent Cassel dans l'Instinct
de mort. La production a craqué pour une clairière d'un hectare, nichée dans la
forêt d’Ermenonville, afin d’y tourner l'une des scènes les plus
époustouflantes du film : l'attaque du pénitencier canadien de Saint-
Vincent-de-Paul.
Épisode III… les abbayes...
Moins connues mais tout aussi
convoitées, Chaalis, Moncel… une source inépuisable d'inspiration pour les plus
grands réalisateurs… Terre d’histoires et de
bâtisseurs, l’Oise est célèbre pour ses fleurons architecturaux. Lieux oubliés
ou méconnus, sites grandioses ou en ruines, ces bâtiments construits ou déconstruits
au fil des siècles sont de vraies sources d’inspiration pour les réalisateurs :
autant d’architectures et d’époques différentes pouvant convenir à leurs
scénarios.
Abbaye royale de Chaalis
Devenue une habituée des petits
et grands écrans, l’Abbaye royale de Chaalis est bookée 60 jours par an pour
réserver son étonnante architecture aux tournages de clips, de films ou de
publicités. Les raisons de son succès : située dans un domaine de 1 000 hectares ,
l’ancienne abbaye cistercienne du XIIe présente, au-delà de huit siècles
d'histoire, les fastes de Nélie Jacquemart-André, peintre et collectionneuse,
qui y rassembla les objets rapportés de ses derniers voyages. Véritable caverne
d’Ali Baba pour les accessoiristes, le musée Jacquemart-André propose ainsi
mobilier et objets d’art datant de l’Antiquité au XIXe siècle mis en scène dans
une multitude de pièces aux décors différents. En extérieur, les ruines de
l'abbatiale, la
chapelle Sainte-Marie ornée de fresques du XVIe siècle,
l'immense parc, la roseraie et les étangs complètent idéalement le site.
Lieu fétiche de la réalisatrice Josée Dayan ,
l’Abbaye royale de Chaalis s’est prêtée aux décors du téléfilm Napoléon et de
la mini-série franco-italienne Les Rois Maudits avec Philippe Torreton et
Jeanne Moreau. Parmi les blockbusters qui ont investi les lieux : Les Visiteurs
(la scène où Jacquouille cherche les bijoux cachés dans une statue) et le Raid de
Djamel Bensalah qui réunissait quelques têtes d’affiche : Gérard Jugnot, Yves
Rénier, Josiane Balasko, Roschdy Zem. C’est dans un décor, reconstitué près
des étangs qui bordent l'abbaye, que les dernières scènes lugubres du film,
comme celles du meurtre, ont été tournées.
Abbaye royale du Moncel
Situé dans l’Oise, aux portes de
Pontpoint et de Pont-Sainte-Maxence, le site de l’abbaye royale du Moncel
s’étend au coeur d’un parc de 6 hectares . Fondée en 1309 par Philippe Le Bel,
l’abbaye est un fabuleux témoignage de l'art gothique avec ses celliers et
chartriers sous croisées d’ogives, ses charpentes monumentales dans les
anciens dortoirs, ou encore son réfectoire décoré de fresques. Ce qui attire
les réalisateurs : des pièces très spacieuses offrant un décor atypique et une
profondeur de champ exceptionnelle, comme les celliers voûtés qui affichent pas
moins de 50 mètres
de long sur 10 de large !
Plus d’une vingtaine de films ont
été tournés à l’Abbaye royale du Moncel tels que Fort Saganne d'Alain Corneau
avec Gérard Depardieu et Sophie Marceau, les Liaisons Dangereuses de Stephen Frears,
interprétées par Glenn Close, John Malkovich et Michelle Pfeiffer ou encore Arsène
Lupin de Jean-Paul Salomé, avec Romain Duris. Inscrites dans toutes les
mémoires, on se souvient également des scènes d’hôpital d’Un Long dimanche de
fiançailles de Jean- Pierre Jeunet avec Audrey Tautou, Gaspard Ulliel et Marion
Cotillard.
Épisode IV … les villes historiques...
Les villes de l'Oise sont aussi
très plébiscitées par les réalisateurs, Senlis, Noyon, Compiègne, Chantilly
sont, indéniablement, des studios à ciel ouvert !
Véritables villes-musées défiant
le temps, labellisées Ville d’Art et d’Histoire, Senlis, la cité royale aux
rues pavées et Noyon, berceau de la dynastie capétienne racontent leurs
époques, délivrent leurs secrets inscrits à jamais dans l’Histoire de France.
Plus discrètes, Cires-les-Mello et Gerberoy possèdent également de jolis
trésors difficiles à reconstituer. Grande ou petite cité, l’Oise est riche de
villes historiques ou de petits villages d’une telle diversité qu’elle peut
facilement se faire passer pour le Nord, le Sud-Ouest de la France ou jouer,
comme Chantilly, les anglo-saxonnes. Focus sur Senlis, la grande star du
département.
Senlis
Courtisée par les rois, encensée
par les écrivains, lieu favori des réalisateurs pour les tournages
cinématographiques, Senlis et ses maisons à colombages, ses remparts
gallo-romains et médiévaux, sa cathédrale et son château royal sont un site
unique en France. Véritable petit Hollywood, ses ruelles pavées et ses hôtels
particuliers, enchâssés les uns aux autres, sont restés intacts. On doit ce
décor plus fou que du carton-pâte à l’absence de train, depuis les années 1920,
permettant à Senlis d’éviter les bombardements. Championne toutes catégories,
la cité capétienne totalise ainsi plus de 150 films à son actif, recensant
même en 2011, 251 jours de tournage sur son territoire ! Un succès qu’elle doit
à son architecture médiévale, ses petits commerces typiques et ses caves
gothiques surplombant des souterrains ancestraux. Un vrai gruyère sur lequel
Louis Malle, Claude Miller, Coluche, James Ivory ont posé leurs caméras.
Impossible d'évoquer les grands
tournages dans l'Oise sans parler de Séraphine de Martin Provost. La ville de
Senlis est intimement liée au succès du film avec Yolande Moreau. Les décors
de ce chef-d’oeuvre aux sept César resteront à jamais inscrits dans la mémoire
des spectateurs. Après l'explosion au box-office, la ville a par ailleurs lancé
des visites guidées "Sur les traces de Séraphine", un itinéraire qui
croise données historiques et informations sur le tournage du film. Senlis
s’est également transformée en plateau de tournage à ciel ouvert pour Peau
d’Âne de Jacques Demy, L’Incorrigible de Philippe de Broca, le Sac de Billes de
Jacques Doillon mais aussi les cultissimes, Papy fait de la Résistance de
Jean-Marie Poiré, L’Aile ou la Cuisse de Claude Zidi ou Vous n’aurez pas
l’Alsace et la Lorraine de Coluche. Dans les années 90, le lycée Saint-Vincent
s’adapte au scenario de La
Petite Voleuse de Claude Miller et la boulangerie se
transforme en salon de coiffure pour Le Mari de la coiffeuse de Leconte. En
2004, l’équipe d’Arsène Lupin y tourne la scène de l’évasion par la rosace de la cathédrale. Plus
récemment, Les Garçons et Guillaume, à table ! de Guillaume Gallienne, cinq
fois césarisés, a également été tourné dans la cité.
Avec plus de 300 films tournés
depuis 1918 dans 61 communes, l’Oise est, depuis un siècle, un véritable studio
à ciel ouvert. Choisi pour ses qualités pelliculaires, pour ses décors naturels
et historiques et sa proximité avec Paris, le département continue aujourd’hui
de séduire les réalisateurs qui y ont trouvé une vraie terre de tournage !
Informations : www.oisetourisme.com
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