lundi 14 décembre 2015

Elégance débridée à l’Hôtel Mathis Paris

Il y a des secrets jalousement gardés. De ces adresses qui ne s’encombrent pas des modes... 


Seule la lourde porte vernissée noire du Mathis retient l’attention. Derrière les tentures, la lumière filtre à peine. Vingt-trois chambres très privées. Un bar un restaurant boudoirs. Le Mathis met le tout-Paris et bien plus dans sa poche. Son luxe est la discrétion. Seule la grille de l’ascenseur XIXème susurre de haut en bas, le frôlement intrigant des rêveurs éveillés et des papillons de nuit. 

Tout juste rénové par le groupe hôtelier H8 Collection, Le Mathis inspire à son Président, Jean-Philippe Cartier un art de vivre convoité: «Chacune de nos acquisitions est emblématique d’un certain style, français, authentique et singulier. Le Mathis est celui d’une Rive droite affranchie. Elégante dès l’aube, éloquente la nuit venue».

Au Mathis, les ors sont bien là mais ne claquent pas, ils réchauffent les corps et les âmes. Au luxe tapageur et au paraître, on préfère les arts, les lettres et les êtres. Mi bourgeoise-mi dandy, de midi à minuit, le vie parisienne se joue ici. Une nouvelle génération à l’élégance travaillée, retrouve rue de Ponthieu des valeurs enracinées, le plaisir du goût juste, rétro décalé. A deux pas, les vernissages du Grand Palais font palpiter le cœur de la capitale. Aux terrasses des avenues le soir, les hips de la Fashion week côtoient les médias, les scènes artistique et politique.

Pas si sage, le 8ème du Mathis twiste les codes et réveille la nuit. N’est-ce pas là le jeu du vrai parisien ? Franchir le pas, la Seine. Changer de scène, être là où on ne l’attend pas. La façade rénovée de l’immeuble bourgeois se fait volontairement discrète. Stores et grilles noires de rigueur n’annoncent pas la couleur. Seule la lumière tamisée filtre derrière les tentures et captive. On ose entrer.

Une élégance débridée à l’Hôtel Mathis Paris…

Le hall pourrait être celui d’un hôtel particulier, précieux et intime à la fois avec ses plafonds dorés à la feuille. Le motif léopard happe au détour d’un regard, il déroule les marches d’un escalier étroit qui mène aux vingt-trois chambres, pas une de plus. On pressent qu’ici, l’expérience unique du luxe ne sera pas si classique. A l’image des félidés chers aux muses Mitzah Bricard et Jeanne Toussaint dans les années cinquante, le Mathis se rebelle, loin des combinaisons décoratives trop bien maîtrisées.

Point de bascule entre deux univers, le noir profond des passages cède à des ambiances plus veloutées dans les espaces privés. Le Mathis n’a pas attendu pour mélanger les genres. Dans les chambres d’où le tumulte de la ville jamais ne perce, la douceur s’exprime en clair-obscur. Le parquet clair ou noir selon la chambre, réchauffe l’atmosphère. Les papiers peints à motifs palmes et oiseaux se tempèrent d’unis texturés framboise et de tentures crème à gris argenté. Le mobilier de facture, les miroirs baroques, singularisent les suites. Les objets choisis, précieux ou pas, pourraient être de famille, sans doute est-ce pour cela qu’on aimerait séjourner au Mathis toujours plus longtemps, comme chez soi. Les lits King Size se lovent avec des têtes de lit généreuses, des couettes et des coussins qui invitent à la paresse. L’or patiné n’en rajoute pas, il distille des ondes juste positives, bienveillantes.

Informations : Hôtel Mathis Paris 3 Rue de Ponthieu 75008 Paris +33 (0)1 42 25 73 01 www.hotelmathis.com

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire