Seule la lourde porte vernissée noire du Mathis retient l’attention. Derrière les tentures, la lumière filtre à peine. Vingt-trois chambres très privées. Un bar un restaurant boudoirs. Le Mathis met le tout-Paris et bien plus dans sa poche. Son luxe est
Tout juste rénové par le groupe
hôtelier H8 Collection, Le Mathis inspire à son Président, Jean-Philippe
Cartier un art de vivre convoité: «Chacune de nos acquisitions est emblématique
d’un certain style, français, authentique et singulier. Le Mathis est celui
d’une Rive droite affranchie. Elégante dès l’aube, éloquente la nuit venue».
Au Mathis, les ors sont bien là
mais ne claquent pas, ils réchauffent les corps et les âmes. Au luxe tapageur
et au paraître, on préfère les arts, les lettres et les êtres. Mi bourgeoise-mi
dandy, de midi à minuit, le vie parisienne se joue ici. Une nouvelle génération
à l’élégance travaillée, retrouve rue de Ponthieu des valeurs enracinées, le
plaisir du goût juste, rétro décalé. A deux pas, les vernissages du Grand
Palais font palpiter le cœur de la capitale. Aux terrasses des avenues le soir, les
hips de la Fashion week côtoient les médias, les scènes artistique et
politique.
Pas si sage, le 8ème du Mathis
twiste les codes et réveille la
nuit. N ’est-ce pas là le jeu du vrai parisien ? Franchir
le pas, la Seine.
Changer de scène, être là où on ne l’attend pas. La façade
rénovée de l’immeuble bourgeois se fait volontairement discrète. Stores et
grilles noires de rigueur n’annoncent pas la couleur. Seule la
lumière tamisée filtre derrière les tentures et captive. On ose entrer.
Une élégance débridée à l’Hôtel Mathis Paris…
Le hall pourrait être celui d’un
hôtel particulier, précieux et intime à la fois avec ses plafonds dorés à la feuille. Le motif
léopard happe au détour d’un regard, il déroule les marches d’un escalier
étroit qui mène aux vingt-trois chambres, pas une de plus. On pressent qu’ici,
l’expérience unique du luxe ne sera pas si classique. A l’image des félidés
chers aux muses Mitzah Bricard et Jeanne Toussaint dans les années cinquante,
le Mathis se rebelle, loin des combinaisons décoratives trop bien maîtrisées.
Point de bascule entre deux
univers, le noir profond des passages cède à des ambiances plus veloutées dans
les espaces privés. Le Mathis n’a pas attendu pour mélanger les genres. Dans
les chambres d’où le tumulte de la ville jamais ne perce, la douceur s’exprime
en clair-obscur. Le parquet clair ou noir selon la chambre, réchauffe
l’atmosphère. Les papiers peints à motifs palmes et oiseaux se tempèrent d’unis
texturés framboise et de tentures crème à gris argenté. Le mobilier de facture,
les miroirs baroques, singularisent les suites. Les objets choisis, précieux ou
pas, pourraient être de famille, sans doute est-ce pour cela qu’on aimerait
séjourner au Mathis toujours plus longtemps, comme chez soi. Les lits King Size
se lovent avec des têtes de lit généreuses, des couettes et des coussins qui
invitent à la paresse. L ’or
patiné n’en rajoute pas, il distille des ondes juste positives, bienveillantes.
Informations : Hôtel Mathis Paris 3 Rue de Ponthieu 75008
Paris +33 (0)1 42 25 73 01 www.hotelmathis.com
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