Molitor cultive celui d’être classé aux monuments historiques, tout en
nécessitant une reconstruction complète. Comment dès lors éviter le pastiche ?
Comment rester authentique ?
C’est en conjuguant le savoir-faire
de quatre architectes que Molitor relève ce défi avec un parti pris simple : là
où les éléments d’art déco sont retrouvés, le lieu est reconstruit tel que Lucien
Pollet l’avait imaginé en 1929. C’est le cas notamment dans le bassin d’hiver, les
cabines, ou le restaurant.
C’est le cas, très visiblement,
sur la façade extérieure avec sa couleur jaune tango ! Là où les éléments
d’origine sont introuvables, et évidemment dans les nouveaux espaces, l’architecture
est contemporaine. En charge des aspects historiques, le cabinet Perrot et Richard
a mené une véritable enquête pour retrouver les couleurs, les dimensions, les
signalétiques et les matières originelles dans le béton abîmé et sous les
couches de peinture accumulées au fil du temps. le regard de Jacques Rougerie,
passionné par le milieu marin et inventeur d’habitats transaquatiques, a été
sollicité pour la rénovation des bassins et la conception singulière d’un lieu
de vie urbain, mais baigné d’eau.
Le cabinet Derbesse a coordonné
l’ensemble des travaux et imaginé la surélévation du bâtiment qui abrite les
chambres. Transparente, droite comme une règle, elle complète le bâtiment en respectant
son allure originale. Enfin, Jean-Philippe Nuel est l’architecte d’intérieur de
Molitor. Il y a imaginé un voyage où les époques dialoguent, de la naissance
des piscines dans les années 30 jusqu’à aujourd’hui.
Le bassin d’hiver, abrité par son
immense verrière, entouré de ses mythiques cabines bleues sur trois niveaux et
réhaussé de ses belles mosaïques, est une invitation au sport. L e b a s s i n
d’é t é est réservé aux clients des chambres et aux membres du club.
Les espaces de restauration…
Nés de l’imagination du chef
multi-étoilé Yannick aAléno, les espaces de restauration de Molitor sont autant
de façons d’y vivre et en font le lieu de la gastronomie urbaine. le restaurant
donnant sur le bassin d’été s’établit sur une vision intergénérationnelle de la cuisine. Une
rencontre vertueuse entre un chef « nouvelle génération » et des Meilleurs
Ouvriers de France (MOF) qui s’invitent à chaque saison. Ensemble, ils
interprètent un duo culinaire, et composent chacun à leur manière des cartes
d’envies où leurs technicités et leurs visions de la gastronomie sont associées
autour de la cuisine française. Ainsi naît une « maison de cuisiniers » où les
talents se croisent, s’expriment et s’inspirent.
Se faire chouchouter…
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