La Côte-Nord, au Québec maritime, abrite quantité d’espèces animales. Le
voyageur en quête de sensations est invité à explorer une nature
sauvage et généreuse...
Ours noir, béluga, rorqual, phoque, orignal, cerf de virginie, caribou,
castor, faucon, macareux moine, petit pingouin, grand héron… leurs noms
évoquent immédiatement les grands espaces. avec de nombreuses espèces de
mammifères et d’oiseaux, la Côte-Nord s’affiche comme l’un des plus importants
repaires pour la faune sauvage du Québec maritime. à l’occasion d’une excursion
– le plus souvent encadrée – le voyageur fera quelques rencontres aussi
insolites que magiques, que ce soit dans les parcs qui bordent le saint-Laurent
ou en s’enfonçant dans les immenses territoires de la région.
Les parcs et les espaces pédagogiques...
Pour une découverte dans les meilleures condi- tions d’observation et de
sécurité, les parcs et les centres
d’interprétation de la Côte-Nord sont des destinations idéales, notamment en
famille.
De mai à octobre
Les baleines du parc marin du Saguenay – Saint-Laurent et le Centre
d’interprétation des mammifères marins (CIMM), à Tadoussac
Créé pour protéger un écosystème d’une extraor- dinaire richesse, le parc
marin du Saguenay – Saint-Laurent est l’un des meilleurs endroits au monde pour
observer les baleines. une halte au CIMM s’impose aussi pour explorer l’univers
de ces étonnants mammifères (vidéos, jeux, collection de squelettes) au contact
de spécialistes passionnés. www.parcmarin.qc.ca - www.baleinesendirect.org
De juin à octobre
Les baleines, les grands oiseaux et les rapaces du parc national du
Fjord-du-Saguenay, entre Rivière-Éternité, Sacré-Cœur et Tadoussac. L’été,
bélugas et rorquals se montrent dans la baie de Tadoussac et la baie Sainte-Marguerite.
à l’embouchure de la rivière sainte-Marguerite, tôt le matin, une myriade
d’oiseaux forestiers et aqua- tiques sont visibles, notamment le faucon
pèlerin. avec un peu de chance, le castor, le porc-épic et la gélinotte peuvent
compléter le tableau. à l’au- tomne, ce sont les oiseaux migrateurs qui
s’offrent en spectacle. L’Observatoire d’oiseaux de Ta- doussac (OOT) en
recense chaque année autour de 300 000, dont environ 15 000 rapaces. www.sepaq.com/pq/sag/ - www.explosnature.ca/oot
De juin à août
Les cerfs, les phoques, les saumons et le pygar- gue à tête blanche du parc
national d’Anticosti située à l’entrée du golfe du Saint-Laurent, l’île d’anticosti
abrite quantité d’animaux qui évoluent entre
falaises, canyons, chutes et grottes. parmi eux, les 160 000 cerfs de virginie,
les saumons de l’atlantique et les phoques. L’île d’anticosti est également
l’un des sites de reproduction les plus importants pour le pygargue à tête
blanche. www.sepaq.com/pq/pan/
De juin à septembre
Les oiseaux de la réserve de parc national de l’Archipel-de-Mingan, depuis
Havre-Saint- Pierre ou Longue-Pointe-de-Mingan. La réserve de parc national de l’archipel-de-Mingan compte plus d’un
millier d’îles et d’îlots. Quelque 200 espèces d’oiseaux y ont élu domicile,
dont le macareux moine. Depuis le rivage, il est également facile d’observer
phoques, dauphins à flancs blancs et baleines. www.parcscanada.gc.ca/mingan
De juin à mi-septembre
Les baleines, les dauphins, les petits pingouins et les oiseaux marins de
l’archipel des Sept Îles L’archipel
des sept Îles
est l’un des
meilleurs endroits au monde
pour observer et suivre les baleines et les oiseaux. à
titre d’exemple, l’île Corossol est un sanctuaire protégé d’oiseaux marins
(excursions en bateau à proximité) ; l’île grande basque propose des activités
d’interprétation avec un guide naturaliste ; l’île petite basque est un site
exceptionnel pour la plongée sous-marine. www.tourismeseptiles.ca
Suivre les guides...
Patrice Corbeil, directeur du Centre d’interprétation des mammifères
marins (CIMM) à Tadoussac
Quelles baleines peut-on observer du côté de Tadoussac ?
Entre Tadoussac, Les bergeronnes et Les escoumins, nous avons ici un
exceptionnel échantillon (si je puis dire) de ce que la planète compte comme
mammifères marins de la classe des baleines. Le visiteur aura la chance
d’approcher le petit rorqual (qui n’a de « petit » que le nom, parce qu’il
mesure tout de même 10
mètres pour un poids de 10 tonnes !), le rorqual à
bosse, le rorqual commun et le marsouin commun.
Quid du béluga et du rorqual bleu ?
Le béluga du
saint-laurent et le
rorqual bleu, qui
sont hélas en
voie de disparition, seront plus
difficilement observables. De plus, malgré sa grosseur, le rorqual bleu se fait
discret. Toutefois, on croise régulièrement des baleines blanches, à
distance.
Un conseil avant de partir faire cette excursion ?
Prévoir du temps ! Les baleines ne sont pas dans un zoo. plus le visiteur
s’attardera près de leur habitat, plus d’espèces et de comportements spéciaux il observera. et attention :
l’observation des baleines est addictive !
Denis Cardinal directeur du Parc Nature de Pointe aux-Outardes
Pourquoi une telle richesse ornithologique à pointe-aux-Outardes ?
Le patrimoine ornithologique du site
est unique par la
biodiversité qu’il recèle.
s’y succèdent huit
écosystèmes distincts, de la forêt boréale jusqu’aux battures et aux
plages, incluant tourbière, dunes de sable ou aulnaie, ainsi que le plus vaste
marais salé de la Côte-Nord. en outre, le parc Nature est situé sur la route
des migrateurs, à l’extrémité ouest de la péninsule Manicouagan ,
ce qui favorise la présence de plus 255 espèces d’oiseaux, principalement
observables en période de migration
printanière et automnale.
Tourisme et préservation des espèces peuvent-ils cohabiter sans problème ?
Les activités touristiques offertes au parc Nature et le développement des
services et des infrastructures tiennent compte de la fragilité des ecosystems et
du statut précaire de plusieurs espèces fauniques et floristiques. Notre mission
est d’assurer la protection du
site et d’en favoriser la mise en valeur de façon durable. Le parc Nature est
un centre d’interprétation à vocation écologique, éducative, récréotouristique,
culturelle et scientifique pour les résidents du milieu et les visiteurs de
tous âges.
Nicolas Moreau, directeur des Pourvoiries à Essipit
Pourquoi s’intéresser aux ours noirs ?
L’ours noir, avec sa merveilleuse fourrure dense et épaisse qui lui permet
de traverser nos hivers rigoureux, est présent en nombre au Québec. Toutefois,
il reste méconnu des Québécois qui lui accolent souvent une image négative, alors que cet animal
opportuniste tente juste de s’adapter aux changements de son territoire et de
la température. il saisit aussi les occasions de se nourrir sans avoir à
chasser. Les nombreux chemins forestiers lui permettent de profiter d’une abondance de fruitage dans différents secteurs. Lorsque l’on comprend les ours noirs,
on ne peut qu’admirer leur agilité et leur sens de la survie très développé.
Comment est née et s’est structurée l’activité d’observation des ours noirs
à essipit ?
Mes études en technique d’aménagement cynégétique et halieutique m’ayant
permis de connaître tout ce qui se rattache de près ou de loin à l’ours noir,
il y a six ans, à mon arrivée à la tête des pourvoiries à essipit, j’ai
participé à la création de la cabane d’observation, du terrain de jeux des
ours, et j’ai été à l’origine des premières visites guidées à la pourvoirie des
lacs à Jimmy. J’ai aussi participé à la conception du guide permettant le bon
déroulement de l’activité.
Dans quelles conditions peut-on approcher les ours noirs ?
Dans nos installations, qui se trouvent en plein territoire innu, les ours sont dans leur habitat naturel. Cependant, ils sont habitués à être nourris par les humains. ils sont donc moins craintifs ou moins sur leurs gardes. Ceci étant, l’ours noir reste un animal sauvage dont nous ne pouvons prédire
Informations : www.quebecmartitime.ca
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