Philadelphie entretient des liens étroits avec la France depuis de nombreuses
années. La ville continue d’ailleurs à accueillir un nombre grandissant de
visiteurs français, la France
représentant le 5e marché émetteur pour les arrivées internationales…
A travers l’histoire de la ville,
dans l’art et la gastronomie, dans son architecture et ses équipes sportives,
état des lieux de la « Francophilly » et portraits de ces Français
qui se sont illustrés à Philadelphie, hier comme aujourd’hui.
Depuis le 8 octobre 2016 et
jusqu’au 9 janvier 2017, la Fondation Barnes présente sa première exposition de
photographie : « Live and Life
Will Give You Pictures: Masterworks of
French Photography, 1890 – 1950 ». Rassemblant une collection
exceptionnelle de plus de 170 clichés, l’exposition fait la part belle à
la vie parisienne de la fin du 19e et du début du 20e siècle à
travers l’objectif de grands noms de la photographie tels qu’Henri
Cartier-Bresson, Brassaï, Edgar Degas, Man Ray ou encore André Kertész. Près
d’un tiers de ces tirages n’ont jamais été exposés.
La sélection a été pensée pour
pouvoir donner un contrepoint à la collection permanente du musée, Paris ayant
été à cette époque un terrain d’expérimentation autant pour les photographes
que pour les peintres impressionnistes, post-impressionnistes et
modernes exposés à la
Fondation Barnes.
Les échanges artistiques entre la France et Philadelphie ne
se limitent pas à la
Fondation Barnes : le Phildalphia Museum of Art dispose par exemple de la
plus importante collection d’œuvres de Marcel Duchamp au monde, dont Nu
descendant un escalier ou Etant donnés.
A quelques pas de là, le Musée Rodin, qui reprend l’architecture du Château d’Issy
près de Meudon, rassemble la deuxième plus grande collection d’œuvres du
célèbre sculpteur français, après son homolgue parisien.
Aujourd’hui, l’histoire d’amour
transatlantique entre les artistes français et Philadelphie se poursuit encore
à travers les fameux murals ou fresques qui ornent toute la
ville : dans le cadre du Mural Arts Program de 2015, c’est
le street artiste français JR qui est venu apporté sa
touche si particulière à travers un collage monumental sur la façade du Graham
Building.
Première porte d’entrée aux
Etats-Unis pour les migrants européens, longtemps avant New York, l’histoire
de Phildalphie est peuplée de noms français : Chateaubriand,
Tocqueville, Joseph Bonaparte, Talleyrand, Louis-Philippe, etc. Au-delà des
Français de passage, certains personnages ont laissé leur empreinte durablement
dans la ville, commer Etienne Girard, qui devint le plus grand
armateur américain de son époque et dont le nom se décline encore partout à
Philadelphie.
C’est dans l’architecture de la
ville que les influences françaises se font particulièrement sentir. Le
Benjamin Franklin Parkway, conçu par les urbanistes et architectes
français Jacques Gréber et Paul Philippe Cret, a été dessiné
d’après les Champs-Elysées et débouche sur le Philadelphia Museum of Art, à la
manière de l’Arc de Triomphe. C’est à la même équipe que l’on doit d’ailleurs
le Musée Rodin. De nombreux autres bâtiments emblèmatiques de la
ville s’inspirent de monuments français : le City Hall présente de grandes
ressemblances avec l'Hôtel de ville de Paris, le Girard Colleges’inspire
de la Madeleine ,
tandis que la
Municipal Court et la Free Library of Philadelphia copient les deux
ailes de l’Hôtel Crillon de la
Place de la
Concorde et que le Rittenhouse Square affiche des
airs de Parc Monceau.
Dans les environs de du City Hall
se situe le « French Quarter » de Philadelphie, qui
rassemble marchés et restaurants français. C’est là que se trouvait notamment
Le Bec-Fin, restaurant fondé par le Chef lyonnais Georges Perrier en
1970 et véritable temple de la gastronomie française à Philadelphie
pendant plus de 30 ans. Ayant aujourd’hui pris sa retraite, Georges
Perrier a laissé la place à une nouvelle génération de chefs qui continuent à
faire vivre de grandes heures à la cuisine française outre-atlantique.
Sous-chef au Bec-Fin pendant 8
ans, le Chef français Pierre Calmelset sa femme Charlotte ont pris la
relève avec leurs deux adresses : le restaurant Le Chéri et le bistrot Bibou. Participant au renouveau du French Quarter
de Philly figure aussi The Good King Tavern, ouvert par les aixois Bernard et
Chloé Grigri pour faire partager leur cuisine provençale. S’il n’est pas
français lui-même, le Chef Peter Woolseydu Bistrot La Minette a longtemps étudié en France sous
la direction de chefs étoilés et régale aujourd’hui même les plus fins
gourmets. Enfin, c’est aussi à Philadelphie qu’est venu s’installer le Chef
Nick Elmi, vainqueur de Top Chef, mêlant cuisine française et
américaine dans son restaurant Laurel.
Au-delà des restaurants, la France décline ses spécialités
sous toutes leurs formes : Raphael de Bussy, natif de Soissons, propose
par exemple dans sa boulangerie française Bakers on Broad une sélection de pains , viennoiseries
et pâtisseries artisanales.
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