Le Jura est incontestablement un paradis vert sur terre. Le voyageur se
plaît à s’y perdre au hasard des reculées et des forêts. Ses vins sont à
l’image de son terroir : diversifiés, authentiques, atypiques. Si les vins du
Jura s’accordent volontiers avec la gastronomie locale, entre saucisses de
Morteau et Comté, ils savent aussi étonner les sens en s’alliant aux plats du
monde entier…
Notre première étape nous emmène
au coeur de l’effervescence de Séoul, capitale de la Corée du Sud. La cuisine coréenne
est réputée pour sa diversité et sa qualité. Elle fut mise en avant, en 2015,
lors de l’année « France-Corée ». Le Kimchi, chou fermenté et pimenté, est même
inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO. Cette cuisine met en avant des
plats raffinés, alliant saveurs sucrées-salées et apportant beaucoup
d’importance aux sauces et condiments.
Le plat : Le Japchae
Le Japchae se compose de
dangmyeon (nouilles de patates douces) et légumes sautés auxquels sont ajoutés
des fruits de mer, de la viande marinée dans de la sauce soja et de l’huile de
sésame ou des champignons parfumés comme le shiitake ou les pleurotes.
Traditionnellement destiné au roi, il garde beaucoup de valeur aux yeux des
coréens et reste le plat incontournable des fêtes traditionnelles.
L’accord : Le Poulsard
Pour ce plat, il faut miser sur
un cépage autochtone du Jura, le Poulsard (ou Ploussard). Il offre des vins
gouleyants et friands. Sa robe rouge pastel révèle sa puissance délicate.
Douceur confirmée par un nez à la fois fruité, épicé et fleuri. Son attaque
vive, ses tanins souples et enveloppants et sa finale épicée feront des
merveilles en compagnie du Japchae !
Prenons la direction du Sud de
l’Asie et arrêtons nous le long du Fleuve Rouge, à Hanoi. Les rues de la
capitale vietnamienne regorgent d’effluves parfumés et légers. La cuisine du
pays repose sur un mélange d’herbes et d’épices unique. Chaque région possède
ses spécialités.
Le plat : le Bánh Xèo
Plat vietnamien par excellence,
le Bánh xèo se présente comme une crêpe faite à partir de farine de riz et de
curcuma. Pliée en deux, elle est garnie avec de viande de porc, crevettes,
graines et germes de soja. Elle se déguste avec des feuilles de moutarde et du
Nuoc-mâm. Dans certaines régions du pays, la pâte est complétée par du lait de
coco.
L’accord : le Blanc Floral
Pour accompagner les saveurs
croquantes et gourmandes du Bánh Xèo, il faut se diriger vers un vin Blanc
Floral. Issu du cépage Chardonnay, ce vin dévoile des arômes d’une grande
subtilité. Son nez offre un bouquet de fraîcheur où se mêlent des notes
d’aubépine, de tilleul, de fruits à chaire blanche mais également de silex ou
de beurre frais. La bouche surprend par une attaque vive et puissante.
Notre troisième escale nous fait
changer de continent et nous emmène à Dakar. Cuisine conviviale par excellence,
la cuisine sénégalaise peut se résumer en mot : « Teranga » qui signifie «
hospitalité ». Le repas s’articule autour d’un plat unique devant lequel amis,
famille et invités se regroupent avec une cuillère ou un morceau de pain. La
cuisine sénégalaise est synonyme de patience et d’attention. Ses plats mijotent
longuement dans des marinades préparées avec soin.
Le plat : le Yassa de Poulet
Plat traditionnel, le Yassa de
poulet se prépare en faisant mariner la viande toute une nuit. La volaille est
d’abord coupée en morceau. Des oignons, jus de plusieurs citrons verts,
vinaigre et huile d’arachide sont ajoutés à la viande pour former une marinade
doucement relevée. Le poulet est ensuite grillé au feu de bois puis cuit
doucement dans sa marinade avant d’être dégusté accompagné de riz blanc.
L’accord : le Blanc
Tradition
Dans le Jura, les vignerons
élaborent ce vin en laissant s’installer une évaporation naturelle dans le fût.
Un léger voile de levures se forme alors à la surface, apportant au vin des
arômes puissants. Au nez s’entremêlent des notes de noix fraîches, de
gingembre, de curry et de champignons. Ce vin de terroir sublime les épices du
Yassa de Poulet par sa bouche à la fois fine et puissante qui apporte avec elle
des arômes subtil de noisettes et d’amandes.
Pour cette quatrième escale,
traversons l’Océan Atlantique pour atterrir en Guadeloupe. La gastronomie
guadeloupéenne fait honneur aux produits de la mer. Tout le secret de
cette cuisine parfumée et savoureuse se cache dans l’assaisonnement composé de
mélanges d’herbes, d’épices et d’aromates.
Le plat : le Colombo de
Poisson
Le Colombo se prépare
traditionnellement avec de la viande blanche (porc, poulet) mais également avec
du poisson comme de l’espadon ou du marlin. Le poisson est cuit dans une
marinade élaborée avec du jus de citron, des légumes (poivrons, aubergines),
des herbes, des condiments frais (oignons, curcuma, ail), du piment et de la
poudre de colombo.
L’accord : le Vin Jaune
Un plat explosif comme le Colombo
de Poisson est un challenge formidable pour un Vin Jaune. Issu du cépage
Savagnin, le roi des vins ne laisse personne indifférent. Son nez est un feu
d’artifice d’arômes de noix, d’amande verte, de sous-bois et d’épices exotiques.
Sa bouche, massive et saisissante, exprime toute la puissance du terroir
jurassien avec ses notes amples de noix, de pomme verte, de fruits secs et de
curry.
Il nous faut de nouveau traverser
l’Océan Atlantique et remonter au nord pour rejoindre notre avant dernière
escale. Nous voilà à Stockholm, capitale de la Suède. Si la cuisine
scandinave est aujourd’hui l’une des plus dynamiques d’Europe. La cuisine
suédoise fait honneur aux produits de la Mer Baltique qui la borde. Les
restaurateurs se retrouvent pour acheter les plus beaux produits de la pêche à
la criée quotidienne de Göteborg. Produits qu’ils subliment ensuite dans des
mets déroutants de simplicité et de charme.
Le plat : des Kanelbullar
Il est difficile de parler de la
cuisine suédoise sans présenter les Kanellbullar. Ces fameuses viennoiseries à
la cannelle sont un en-cas sucré très prisé et incontournable. Pour concocter
ces petits pains roulés, souvent réconfortant lors des longues journées
d’hiver, il suffit de préparer une pâte à base de beurre, de farine, lait,
sucre, levure et cardamome que l’on couvre d’une préparation à la cannelle et
que l’on fait dorer au four.
L’accord : le Vin de Paille
Pour accompagner la gourmandise
des Kanelbullar suédois, rien de tel qu’un Vin de Paille. Ce trésor de douceur
et de volupté est élaboré à partir des plus belles grappes du vignoble jurassien.
Parfois doré intense, parfois caramel blond, il captive par son nez aux notes
explosives de fruits confits, de miel et d’épices. Sa bouche offre une belle
harmonie suave et légère, sucrée et acide.
Pour notre dernière étape, les
Antipodes et l’Australie. La cuisine australienne trouve ses racines dans un
mélange entre la
culture Aborigène , présente sur l’île depuis plus de 50 000
ans, et la culture britannique, dans les années 1780. La gastronomie locale
accueille aussi bien des tartes à la viande, des grillades de kangourou ou
encore des baies locales.
Le plat : Meat Pie
Plat typique de la cuisine
australienne, la Meat Pie
se présente comme une tarte à la
viande. La farce est composée de viande de boeuf ou de
kangourou que l’on fait cuire longuement avec du bacon, de l’oignon, de l’ail,
de la sauce
Worcestershire et du thym. Elle est disposée sur une pâte
feuilletée et recouverte par une seconde pâte feuilletée avant de dorer au
four.
L’accord : le Pinot Noir
Le caractère charpenté et coloré
du Pinot Noir s’uni assurément avec une Meat Pie. Sa robe rubis lumineuse
dévoile un bouquet de fruits rouges comme la cerise, le cassis ou la myrtille
qui vient accompagner une note épicée. Sa bouche est complexe et ses tanins
veloutés. Sa fraîcheur surprenante flatte la richesse de la tarte australienne.
Informations : www.jura-vins.com
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