Elle accueille aujourd’hui plus
de 70 000 visiteurs par an et est devenue un site phare, culturel et
touristique, du département de la Manche…
En 2018, l’île Tatihou rayonne
et fait partager son patrimoine maritime. Elle met en lumière les bateaux, les
îles, les jardins, la nature, la musique et l’histoire par le biais
d’expositions, d’ateliers, de visites ou de concerts ! Lieu patrimonial vivant
ouvert à tous, ses nombreux publics lui sont fidèles car, chaque année, de
nouveaux rendez-vous les attendent.
EMBARQUER À BORD DU BATEAU
AMPHIBIE : L’AVENTURE VERS TATIHOU COMMENCE…
On rejoint l’île Tatihou,
située à quelques encâblures du port de Saint-Vaast-la-Hougue, grâce à un
véhicule amphibie qui navigue à marée haute et qui roule à marée basse , au
milieu des parcs à huîtres. Le Tatihou II, unique en son genre, s’inspire des
chalands conchylicoles de la baie de Cancale. A propulsion hydraulique, le même
système permet de mouvoir les hélices et les roues. A son bord, l’aventure
commence ! Et il sera souvent question de bateaux à Tatihou…
LES VAISSEAUX DE TOURVILLE : LA
NAISSANCE D’UN MUSÉE POUR CONSERVER LES VESTIGES DE LA BATAILLE DE BARFLEUR-LA
HOUGUE
Un des événements marquants de
l’histoire de l’île est la bataille de Barfleur-la Hougue qui vit s’opposer en
1692 la flotte française du Roi Louis XIV aux escadres anglo-hollandaises. A
l’issue de ce combat, les vaisseaux français sombrèrent dans la baie de
Saint-Vaast-la-Hougue, tout près de l’île Tatihou. Les épaves sont
redécouvertes en 1984 et le département de la Manche met en place une grande
campagne de fouilles archéologiques sous-marines pour sauvegarder ces précieux
fragments d’histoire qui renseignent sur la construction navale au 17e siècle
et sur la vie à bord des vaisseaux de ligne. Le musée maritime de l’île ouvre
ses portes en 1992 pour célébrer alors le tricentenaire de la bataille de la
Hougue.
L’exposition permanente Flottes
et fracas, les épaves de la Hougue(1692) dédiée au mobilier archéologique de la
Bataille de Barfleur-la hougue présente plus de 200 objets et aborde de
nombreux thèmes tels que la construction navale, la navigation et la vie à bord
des navires du roi jusqu’aux travaux des archéologues sous-marins. Un parcours
enfant ainsi qu’un livret jeux permet aux plus jeunes de mieux appréhender l’exposition.
LE MUSÉE MARITIME PRÉSENTE AU
PRINTEMPS SON NOUVEL ABRI À BATEAUX...
Depuis 1992, le Conseil
départemental de la Manche a constitué, par le biais d'acquisitions, dons,
cessions ou reconstructions, une collection de plus d'une trentaine d'embarcations
: Vaquelottes, plates, yoles, doris ou encore picoteux sont des bateaux
traditionnels de pêche et de plaisance qui témoignent de la tradition de
construction navale sur les côtes de Normandie. Ils sont présentés dans une
nouvelle mise en scène dans l’abri à bateaux, selon les caractéristiques de
leur construction, leur localisation, leur utilisation ou le métier de pêche
qu’ils pratiquaient.
Construits entre 1907 et 1974, ces bateaux constituent un
ensemble représentatif des petites unités qui ont pratiqué la pêche ou la
plaisance entre Cherbourg et l’embouchure de l’Orne, témoins du savoir-faire de
leurs constructeurs et des multiples bouleversements qui ont marqué l’évolution
de la construction navale tout au long du XXe siècle.
LE HANGAR DU CORDIER
SAINTE-THÉRÈSE-SOUVENEZ-VOUS...
Dans ce hangar, entre gabarits,
outils de charpente navale et engins de pêche, les visiteurs découvrent
l'histoire singulière du cordier Sainte-Thérèse-Souvenez-Vous construit à
Barfleur en 1948. Une passerelle sécurisée permet de prendre de la hauteur et
d’observer les barrots de pont du bateau qui ont été refaits à neuf. La
construction d’un bateau en bois est présentée à l’aide de plans et de
maquettes Coupe horizontale, coupe longitudinale et transversale ou encore épure,
les visiteurs évoluent dans ce monde des charpentiers de marine, héritiers d’un
savoir-faire ancestral.
La technique de pêche des
cordiers est de tendre en mer, sur une ligne maîtresse, des avançons ou lignes
secondaires munies d’hameçons boettés pour pêcher sur le fond du poisson de
grosse taille ( requins taupes, hâ, roussettes, raies mais aussi congres.). Les
opérations de boettage, filage puis de halage imposent un travail physique et
parfois dangereux.
Cette pêche rude, totalement
artisanale et respectueuse de l’environnement a connu son apogée dans les
années 1960-1980. Aujourd’hui, elle tend à disparaître. La
Sainte-Thérèse-Souvenez-vous est un bateau emblématique de la pêche aux cordes
dans le Val de Saire.
L’ÎLE TATIHOU ET SES MILIEUX
PRÉSERVÉS...
De par sa position
intermédiaire entre deux grandes formations géologiques ; le Bassin parisien
sous l’influence de la mer du Nord et le Massif armoricain d’influence
Atlantique ; l’île Tatihou présente une grande variété d’habitats naturels
terrestres et marins abritant une flore et une faune remarquables. Le caractère
insulaire du site associé à un fort marnage accentue le développement de la vie
de nombreuses espèces. Sur une petite surface de 28 hectares, les écosystèmes
se juxtaposent : la laisse de mer, des récifs, une vasière, des prés-salés, une
micro-falaise etc.. La richesse algologique de l’île et de ses abords a été
attestée dès le 19e siècle par les scientifiques du Museum d’histoire naturelle
de Paris qui ont installé dès 1888 un laboratoire de biologie marine à Tatihou.
Dans le musée maritime de
Tatihou, une galerie d’histoire naturelle a pris place pour sensibiliser le
public à toutes les richesses naturelles qui l’entourent et à l’importance de
les protéger.
Sur 200 m2, cet espace présente
la biodiversité de l’île du pied de la dune à la haute mer, avec ses trésors
naturels terrestres et maritimes. Elle revient aussi sur les travaux des
naturalistes du Museum d’histoire naturelle de Paris qui ont travaillé à
Tatihou de 1888 à 1925. Fonctionnement des marées, « chant » de la patelle,
requins de nos côtes y sont présentés au moyen de panneaux richement illustrés,
de collections naturalisées, de moulages et de dispositifs multimédias.
Faune et flore marine
Aujourd’hui, le laboratoire de
biologie marine poursuit ses recherches scientifiques à des fins pédagogiques.
C’est ainsi que des élèves, des familles et des groupes découvrent des espèces
marines sur le terrain.Ils procèdent ensuite à leur observation et à leur
classification au sein du laboratoire de biologie marine qui met à leur
disposition plusieurs outils d’identification. Des turbots prennent place dans
les bassins d’eau de mer d laboratoire rappelant les travaux qui avaient été
entrepris au 19e siècle par les chercheurs du Museum de Paris. Aujourd’hui, de
très nombreuses espèces d’algues brunes, vertes et rouges sont présentes sur
les fonds proches de l’île qui est un site Natura 2000. Les plantes marines,
mollusques, crustacés et poissons intègrent un inventaire qui comptabilise près
de 700 espèces.
Parmi les nombreux sujets et
phénomènes observables à Tatihou, un thème alimente la curiosité des visiteurs
et des scientifiques.Des espèces capables de produire de la lumière ont été
découvertes autour de l’île.Observée depuis l’Antiquité, la bioluminescence est
la production de lumière par le vivant. Ce phénomène est une étonnante
manifestation de production d’énergie sous forme d’émission de lumière visible.
Depuis 2010, la bioluminescence est présentée au public sur l’île Tatihou, grâce
au maintien de plusieurs espèces planctoniques bioluminescentes au laboratoire
: un dinoflagellé du genre Pyrocystis et un cténophore du genre Mnemiopsis.
Un site ornithologique majeur
Tatihou est également un site
ornithologique majeur pour la Normandie car environ 150 espèces d’oiseaux
nicheurs, migrateurs ou visiteurs occasionnels se croisent ou se côtoient au
fil des saisons sur ce territoire. Goélands, tadorne de Belon, Aigrettes
Garzettes, limicoles, anatidés et passereaux affectionnent particulièrement
l’estran, la prairie, les vasières ou les digues de l’île.
ENTRE FLORE PRÉSERVÉE ET
AMÉNAGEMENT DE JARDINS THÉMATIQUES
La flore sauvage
Enfin, l’intérêt floristique de
ce lieu est aussi à noter. L’Armérie maritime forme en été un très beau tapis
rose près des digues sud. Les vieux murs abritent lichens, mousses et fougères.
Les zones d’embruns sont colonisées par le Pavot cornu, par l’Euphorbe des
sables et par la Bugrane rampante. Tatihou recèle également quelques plantes
rares et protégées comme le Bec-de-Brue Glutineux et le Chénopode à feuilles
grasses. Parmi les arbustes, on remarque encore l’Aubépine, l’Ajonc d’Europe,
le Tamaris et le Sureau noir. Cette flore sauvage côtoie trois jardins
thématiques qui ont été aménagés dans la partie intra-muros de l’île
correspondant à l’enceinte de l’ancien lieu de quarantaine, le lazaret.
Les trois jardins thématiques
Près de sept hectares sont
consacrés aux trois jardins thématiques de Tatihou (jardin d’acclimatation,
jardin botanique et jardin maritime). Les plantes des côtes de Normandie et de
l’Atlantique côtoient une végétation très exotique venue d’autres continents.
Dans le jardin d’acclimatation, protégés des embruns par les murs du lazaret,
agaves, cordylines, echiums et palmiers se développent d’une façon
extraordinaire, à la grande surprise des visiteurs débarquant sur ce petit bout
de Cotentin.Dans le jardin botanique et le jardin maritime, ce sont les plantes
du littoral de la Manche et de l’Atlantique qui sont présentées, selon leur réparttion
étagée allant du littoral au bocage dans le premier, et par thèmes dans le
second, pour une lecture simplifiée.
TROMELIN, L’ÎLE DES ESCLAVES
OUBLIÉS...
Sur l’île Tromelin comme sur
l’île Tatihou, c’est une histoire de naufrage qui a déclenché des recherches
ainsi que des fouilles sous-marines et terrestres mettant en exergue un pan
important de l’histoire dont le point de départ est le XVIIe siècle. Des
similitudes naturelles, historiques et patrimoniales apparaissent entre les
deux îles qui conjuguent aujourd’hui des activités scientifiques et
environnementales.
L’exposition « Tromelin, l’île
des esclaves oubliés » est reconnue d’intérêt national par le ministère de la
Culture et de la communication. Elle est co-produite par le musée d’histoire de
Nantes et l’INRAP.Elle fait suite à une expédition archéologique « Esclaves
oubliés » qui a été menée par Max Guérout, ancien officier de la marine
française et directeur des opérations du Groupe de recherche en archéologie
navale et Thomas Romon, co-directeur de la mission et archéologue à
l'Inrap,d'octobre à novembre 2006. Elle a été placée sous le patronage de
l'UNESCO et du Comité pour l'histoire et la mémoire de l'esclavage. En 1761,
l’Utile, un navire de la Compagnie des Indes orientales, s’échoue sur l’IIe de
Sable (aujourd’hui Tromelin) avec 160 esclaves malgaches achetés en fraude.
L’équipe regagne Madagascar avec une embarcation de fortune laissant 80
esclaves sur l’île avec la promesse de venir bientôt les rechercher.
Ce n’est
que quinze ans plus tard que les esclaves survivants, sept femmes et un enfant
de huit mois, seront sauvés. L’exposition présente les recherches historiques,
archéologiques et environnementales effectuées sur l’île Tromelein. Elle a pour
ambition d’évoquer une page importante de l’histoire maritime ainsi que la
question de la traite et de l’esclavage, illustrées par ce naufrage de l’Utile
en 1761 et les rescapés qui tentèrent de survivre pendant 15 ans sur cet îlot
inhospitalier. Au-delà de l’histoire, cette exposition permet d’aborder le
droit à la différence, l’intérêt de la mixité culturelle et le vivre ensemble
comme instauré par la Déclaration des Droits de l’Homme et toujours
d’actualité.
10E ANNIVERSAIRE DE
L’INSCRIPTION DES TOURS VAUBAN A L’UNESCO...
Les tours Vauban de Tatihou et
de la Hougue sont classées au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO
depuis 2008 au même titre que onze autres sites désormais unis par cette
inscription et renommée "les fortifications Vauban". Ils ne
constituent qu’un seul bien.
Répartis sur l’ensemble du
territoire national, ils représentent toutes les facettes de l’oeuvre de Vauban
justifiant sa valeur universelle exceptionnelle. L’oeuvre de Vauban représente
un chef d’oeuvre du génie créateur humain. Les forteresses qu’il a fait construire
constituent l’exemple le plus rationnel de l’architecture militaire et offrent
à ce titre un exemplaire éminent d’un type de construction illustrant une
période significative de l’histoire.
Dans le fort de l’île Tatihou,
L'exposition « Vauban, les sites majeurs », créée par le Réseau des Sites
majeurs Vauban, présente les aspects physiques et architecturaux de l'oeuvre
fortifiée de cet ingénieur et la replace dans son contexte historique. De plus,
des fouilles archéologiques réalisées en 2009 et 2010 ont mis au jour les
vestiges de l’occupation militaire de Tatihou depuis trois cents ans. Un
parcours d’interprétation permet d’en faciliter la lecture.
Tout au long du mois de
juillet, en collaboration avec la mairie de Saint-Vaast, des animations spécifiques
seront organisées autour de l’anniversaire de l’inscription des Tours Vauban à
l’UNESCO.
DES PEINTRES OFFICIELS DE LA
MARINE EMBARQUENT POUR TATIHOU DU 16 AU 20 AVRIL...
Les peintres de la Marine
consacrent leur talent à la Marine, aux gens de mer et à la mer .On les appelle
les POM. L’ancre de marine ponctue la signature de leurs oeuvres. Leur mission
est de témoigner de la vie à bord, des escales, des paysages traversés et des
personnes rencontrées. Ils peuvent ainsi contribuer à un travail de mémoire et
être désignés comme Titouan Lamazou ambassadeur pour la paix par l’UNESCO.
Du 16 au 20 avril, le
département de la Manche accueille 18 Peintres officiels de la Marine à donner
leur vision de l’île Tatihou et de ses patrimoines. Ils puiseront leur
inspiration in situ grâce à l’environnement et aux hommes qui le font vivre
mais aussi dans des oeuvres qui faisaient partie des collections du musée
maritime et qui ont disparu l’année dernière dans l’incendie qui a détruit le
bâtiment des réserves. Une grande partie des collections a été brûlée : 181
tableaux sur les 206 existants.
C’étaient des peintures de
Maîtres tels que Louis Lepoittevin, Charles Mozin ou encore Jean-Baptiste
Guillemet; des oeuvres de Peintres officiels de la Marine comme Léon Gustave
Ravanne, Michel Bez , Eugène Deshayes ou Mathurin Meheut mais aussi celles
d’autres artistes plus ou moins connus n’ayant pas ce statut. Des scènes de
ports, de paysages maritimes, de construction navale ou de vie quotidienne
fournissaient un véritable témoignage de la vie des côtes de Normandie
autrefois.
Aujourd’hui, le musée maritime
de l’île Tatihou continue sa mission de sauvegarde, de conservation et de
valorisation du patrimoine. Le bâtiment du musée n’a pas été touché et les
expositions permanentes sont présentées dans un magnifique ensemble récemment
re-scénographié et liant cinq espaces différents.
L’accueil des POM à Tatihou
sera l’occasion d’impulser un nouveau souffle au musée qui est réputé pour son
dynamisme.
Comme
des charpentiers de marine, construisez votre bateau !
Les jeudis 19 avril et 2 août
Atelier parent-enfant (8-12
ans)
Parents et enfants découvrent
l’atelier de charpente et les bateaux traditionnels ; Ils construisent
eux-mêmes même une coque de bateau d’après les plans de forme et rapportent
leur demi-coque à la maison.
Comme des archéologues,
participez à un chantier de fouilles !
jeudi 12 juillet
Atelier parent-enfant (6-12
ans)
Comme des archéologues, parents
et enfants participent à une campagne de fouilles et découvrent les techniques
de l’archéologie sur un chantier de l’âge du Bronze. En cas de pluie, l’atelier
pourrait être remplacé par un atelier en intérieur sur les parures ou les
céramiques de la préhistoire.
Comme un artiste, grave et
encre ton dessin pour obtenir une estampe !
jeudi 26 juillet
Atelier enfant (6-12 ans)
Grâce à des matériaux simples
et de récupération, les enfants découvrent les techniques de gravure. En
s’inspirant de celles des collections du musée, ils peuvent créer et encrer
leur propre estampe.
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