L'Irlandais Juan Coghlan
(1824-1890), qui a d'abord travaillé pour la municipalité de Buenos Aires, puis
comme technicien ferroviaire, n'aurait probablement jamais imaginé l’importance
de sa présence dans la ville et encore moins qu'un quartier porterait son nom...
Le quartier a été fondé un an après sa mort avec l'arrivée de la première
branche de la ligne ferroviaire qui rejoint le quartier Retiro à la ville
Tigre.
Aujourd’hui, le quartier discret
de Coghlan en forme de pentagone offre une atmosphère calme et détendue, à
l'écart de l'agitation du centre-ville de Buenos Aires. Avec ses rues pavées et
verdoyantes, ses maisons basses avec jardins, ses petites places et sa gare,
mais aussi ses murs décorés de Street Art... ce quartier surprendra plus d’un
visiteur !
Zoom sur les curiosités du quartier :
La Fondation Anne Frank a
ouvert un centre qui recrée la pièce où Anne Frank a vécu, cachée face à
l'avancée nazie aux Pays-Bas. Elle a écrit un journal intime que son père a
publié après son arrestation et est devenue l'une des victimes les plus connues
de l'Holocauste. Il existe peu de maisons-musées dans le monde et l'une d'entre
elles se trouve dans le quartier de Coghlan. Ce lieu passe en revue le
quotidien de cette jeune fille avec des documents historiques, le fameux
journal intime, son lit et des photos originales.
Dans le but de mener des
réflexions autour de l'antisémitisme, du racisme et de la discrimination, le
Centre Anne Frank met en lumière les valeurs de la liberté et des droits de la
personne. Il y a aussi des expositions itinérantes sur d'autres cas du même
sujet, comme les années 1970 en Argentine.
L'église néo-romantique Santa
María de los Ángeles porte le nom du saint patron des enfants de Buenos
Aires. Elle possède un très grand dôme hexagonal surmonté d'une coupole plus
petite, avec les mêmes proportions que la chapelle primitive Santa María de los
Ángeles de Asís en Italie. Deux peintures murales modernes du prêtre uruguayen
Jerónimo Bornias représentent la Cène avec Jésus et les prophètes et en fond,
Buenos Aires.
L'hôpital Ignacio Pirovano porte
le nom d'un médecin qui a exercé durant l'épidémie de fièvre jaune à Buenos
Aires en 1871. Cet établissement développe non seulement des activités médicales
et académiques, mais réalise également d'autres projets liés à la santé
mentale. Les ateliers ont lieu à l'hôpital ainsi que dans les bars et cafés du
quartier. Côté architecture, il vaut la peine d'admirer la chapelle de
l'hôpital depuis les rues Roque Pérez, Monroe et Rivera.
L’art urbain dans le quartier de
Coghlan, montre une discipline enrichie de grandes œuvres de street artistes de
renommée mondiale. Figuratif ou abstrait, on y trouve des hommages remarquables
à Luis Alberto Spinetta ou encore Joe Daley. Animaux, poèmes et danseurs sont
également associés aux couleurs du quartier.
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