Situé tout au nord de Honshu,
l’île principal de l’archipel nippon, Iwate est la deuxième plus grande préfecture du Japon
et à la fois l’une des moins densément peuplées...
Elle propose par conséquent une
grande variété de paysages très bien préservés : une superbe côte au
relief particulièrement découpé, de hautes montages dont le Mont Iwate souvent
comparé au Mont Fuji pour sa forme, des gorges vertigineuses, des lacs de
cratères et des champs de lave.
L’histoire de la région et son patrimoine
méritent également le détour avec deux sanctuaires classés à l’UNESCO. Enfin,
loin des foules, au cœur d’une région encore confidentielle, Iwate invite à
faire de véritables rencontres avec ses populations locales vivant en harmonie
avec la nature environnante et à profiter de ce havre de paix pour se
ressourcer.
Un littoral et des côtes
spectaculaires...
Sur la façade pacifique, les
côtes d’Iwate dessinent un littoral rocheux et accidenté avec de superbes vues
sur l’océan. Les falaises de Kitayamazaki s’élèvent à 200 mètres
de haut au-dessus de la mer et s’étendent sur une longueur de 8 km le long de la
côte. Résultat d’un travail géologique de plus de 100 millions d’années, on en
parle souvent comme de la plus belle ligne de côte du Japon. Fréquemment
comparées aux vues de la Great Ocean Road en Australie, les falaises
font maintenant partie d’un parc national. On peut les admirer au plus près en
embarquant pour une croisière côtière en bateau.
Autre alternative : à pied
sur la Michinoku Coastal Trail, un long sentier de
randonnée de 900 km qui serpente tout le long de la côte pacifique nord du
Japon, de la ville d’Hachinohe à la ville de Soma, et qui permet de découvrir
l’intégralité des côtes d’Iwate à travers forêts, villages de pêcheurs, tunnels
dans la roche, cascades, falaises et points de vue panoramiques époustouflants.
Pour les plus pressés, la ligne de chemin de fer Sanriku Railway longe également la côte et alterne
entre montagnes et superbes vues sur l’océan.
Enfin, les côtes d’Iwate sont
aussi réputées pour leurs plages, comme la plage de Jodogahama qui présente une série de
formations rocheuses volcaniques veilles de 52 millions d’années. Au sommet de
ces pics de roche blanche plantés dans des eaux azur, poussent quelques pins
verts qui se drapent de blanc lors des fréquentes chutes de neige hivernales.
Des montagnes dans les nuages...
A l’intérieur des terres s’élève
une chaîne de montagne culminant au-dessus de 2000 mètres et de profondes
vallées encaissées. Symbole de la région, le Mont Iwate est le point culminant de la préfecture
avec ses 2038 mètres d’altitude. Il domine la ville de Morioka, capitale de la
préfecture d’Iwate. Sa ligne de crête rappelle celle de la montagne la plus
célèbre du Japon, le Mont Fuji, et lui vaut son surnom de
« Iwate-Fuji ».
Sur le versant nord-est du Mont
se trouve également le champ de lave de Yakehashiri, une vaste étendue de 3 km de blocs de lave
solidifiées qui se sont formée après l’éruption de 1732. Près de 290 ans plus
tard, les plantes ne poussent toujours pas sur ce vaste champ de roches noires,
qui vont de la taille d’un caillou à des blocs de plus d’un mètre d’envergure.
Aujourd’hui monument naturel protégé, une passerelle a été installée sur 1 km
au-dessus de la lave pour permettre d’y randonner.
Non loin se trouve aussi des
sources chaudes...
Au nord de la préfecture s’étend
le plateau volcanique de Hachimantai, qui avec le lac de Towada dans la
préfecture voisine d’Aomori, forme le Parc National de Towada-Hachimantai.
Il est parcouru par de nombreuses routes panoramiques qui permettent d’aller
découvrir les nombreux marais et sources chaudes qui parsèment la région.
Impressionnant en toute saison, l’automne reste l’une des plus belles périodes
pour y aller s’y promener, lorsque fin septembre les feuilles se colorent d’une
myriade de nuances de rouge et de jaune. Certaines routes ferment pendant
l’hiver en raison de la neige, mais lorsque les débuts de printemps approchent,
on peut arpenter la région à travers de véritable canyons glacés creusés dans
la neige.
Plus au sud cette fois-ci,
le Mont Takashozu est particulièrement apprécié pour
sa plateforme d’observation qui, à l’aube pendant le printemps et l’automne, en
fonction de la météo, permet d’admirer une vraie mer de nuage s’engouffrant
dans la vallée en contrebas.
Une riche culture épousant la
nature...
Situé non loin de la ville d’Hiraizumi,
elle-même classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, le temple de Takkoku no Iwaya est remarquable de par sa
conception : vieux de près de 1200 ans, il est construit directement dans
la falaise rocheuse. Autrefois grotte abritant le repère d’un brigand, elle fut
transformée en sanctuaire après la défaite de ce dernier pour remercier les
dieux de cette victoire. Le temple renferme une statue de Buddha sculptée à
même la roche. Maintes fois détruit lors d’incendies et reconstruit,
son architecture actuelle s’inspire largement du célèbre Kiyomizu-dera de
Kyoto.
Le complexe de temps situé
à Hiraizumi reflète aussi cet attachement à la nature : le site
s’inscrit dans une cosmologie mêlant influences du bouddhisme venu d’Inde et
des cultes japonais traditionnels voués à la nature. Hiraizumi a été
dessiné pour représenter un monde pur et en paix : on y parcourt temples
et jardins dans une environnement calme en harmonie avec la nature, les
montages et les forêts environnantes. Le plus célèbre, le Chuson-ji avec son hall doré, pourrait avoir inspiré
Marco Polo dans ses récits de voyage sur « Cipango » - le
Japon.
Non loin de là se trouve
les Gorges de Geibikei, officiellement parmi les 100 plus
beaux paysages du Japon. On les découvre en descendant la rivière en bateau sur
un peu plus de 2km, le tout entouré de falaises vertigineuses qui s’élèvent
jusqu’à 100 mètre de haut au-dessus du paisible cours d’eau. En toute saison,
le paysage y est superbe, entre arbres en fleurs, couleurs d’automne et cascade
gelée. En fin de parcours, on effectue une petite halte pour jeter une pierre
porte-bonheur ou « undama » dans le trou d’une des plus hautes
falaises. Le retour se fera au son d’un chant folklorique traditionnel,
le Geibi Oiwake, entonné par le batelier.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire