Dites adieu à Domaine &
Château et bienvenue à Maison Ventenac. Six IGP et quatre AOP : côté contenu,
la gamme n'a pas changé...
Mais son habillage a été
totalement repensé. Avec une étiquette minimaliste, à la typographie élégante.
Sans fioritures ni blabla ; l'explication de texte figurant au dos des cuvées.
Et oh surprise, Stéphanie et Olivier Ramé ont bel et bien gommé les « marques
de noblesse » de leur signature initiale.
Un élément pourtant moteur en
termes de production et de positionnement commercial. « Nous avons voulu nous
affranchir des codes du marché qui parlent de tout sauf de vin, de goût et de
terroir, au profit d'un axe plus identitaire. Nous ne faisons pas de
l’immobilier, mais bien du vin, et ne revendiquons aucune racine aristocratique
que nous n’avons pas, ni de près ni de loin. En quoi le fait de posséder un
Château fait de nous de bons vignerons ? Il serait temps d’en finir avec cette
idée reçue mais malgré tout toujours très ancrée chez certains consommateurs »
explique ce couple de vignerons hors normes. Ce n'est donc pas un hasard si le
look de la gamme Maison Ventenac partage un air de famille avec celui des
Dissidents. Car ces micro cuvées à succès, estampillées Vin de France reflètent
à merveille, leurs convictions. « Nous essayons de donner du sens à ce que nous
faisons. Anti conformistes dans notre approche du vin, nous le sommes aussi
dans notre façon d’aborder le consommateur. »
Leur philosophie est un triptyque
: un cépage, un terroir, pas de maquillage. L'objectif ? Respecter au maximum
l'intégrité du lieu. « Si le terroir joue un rôle majeur dans l'expression
aromatique et l'identité d'un vin, les levures indigènes présentes dans les
vignes constituent des marqueurs encore plus importants » résume Olivier. D'où
le choix de vinifications sans soufre préservant ces précieuses alliées.
Dans la même logique, la
production se veut toujours plus qualitative et toujours plus raisonnée.
Réduction des intrants, travail du sol et enherbement font partie des priorités
du domaine depuis dix ans. Alors quitte à fonctionner en bio, autant viser la
certification. « Cela nous oblige à nous améliorer, et donne une signification
supplémentaire à notre démarche. Je pense réellement que notre société actuelle
sortira de sa morosité ambiante si les citoyens remettent du sens dans leurs
actions. Pourquoi je le fais ? Dans quel but ? Même si tout n’est pas parfait
car des contradictions demeurent, avoir un bilan écologique positif donne du
sens à mon travail » ajoute Olivier Ramé qui entame sa seconde année de
conversion en agriculture biologique.
Quand on sait que leur vignoble
compte 130 hectares en production, sur des terroirs assez humides, donc soumis
à une forte pression, on mesure le courage de ces vignerons.
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