Confinement
ne doit pas rimer avec ennui, repli ou tristesse. Parce que le voyage est une
passion (notre passion), mais aussi une porte ouverte vers le rêve et
l’évasion...
Cap
sur les sentiers d’un Japon méconnu, sauvage et poétique : la région
d’Hachinohe, nichée entre mer et montagne, dans la préfecture d’Aomori à
l’extrême nord de l’île principale d’Honshu.
Grand air, grands espaces, horizons infinis, voici ce à quoi beaucoup d’entre
nous aspireront après la crise actuelle. Loin des espaces confinés de Tokyo,
sur la façade pacifique de l’archipel, c’est ce que propose Hachinohe avec un
littoral dont la beauté n’a d’égale que sa diversité : sur 12 km battus par les
vents, la côte de Tanesashi mêle falaises accidentées, longues plages de sable,
temples perchés, colonies d’oiseaux, forêts de pins et champs de fleurs.
Randonnée virtuelle le long de cette côte qui inspire peintres, écrivains et
poètes japonais depuis plusieurs siècles déjà.
LE
SANCTUAIRE DES GOELANDS
A
l’extrémité du port d’Hachinohe se situe l’île de Kabushima où débute la côte
de Tanesashi. Seul lieu de reproduction au Japon des goélands à queue noire,
l’île est célèbre pour l’observation de ces « chats de la mer » (umineko en
japonais). Très importants pour les pêcheurs de la région, ces goélands
indiquent les bonnes zones de pêche. Le temple au sommet fut construit en 1269
pour prier pour la protection des pêcheurs. Après avoir survécu au tsunami, il
fut entièrement détruit par un incendie et vient tout juste de ré-ouvrir ses portes.
LE
RIVAGE DES FLEURS
Ecosystème
complexe, près de 650 espèces de plantes autant maritimes qu’alpines cohabitent
sur la côte, d’où son surnom de « rivage fleuri ». Au printemps, les sentiers
se recouvrent de fleurs, certaines menacées ou presque disparues, dans une
véritable explosion de couleurs : rose, jaune, violet, blanc, orange. Les
habitants d’Hachinohe voient la floraison de ces espèces année après année,
malgré un climat rigoureux et un terrain accidenté, comme le symbole de leurs
propres luttes et triomphes.
PINEDE
CENTENAIRE
Après
le petit port de pêche de Fukakubo, le sentier s’enfonce à travers une forêt de
pins noirs vieux de plus de 100 ans. Avec le soleil qui ne filtre que
légèrement, la forêt offre une agréable pause ombragée. De nombreuses légendes
planent autour de cette pinède, notamment celle du « trou de l’enfer », une
grotte étroite et profonde qui serait reliée par un passage souterrain à la
plage de Jodogahama ou « plage du paradis » dans la préfecture voisine d’Iwate,
un autre des sites particulièrement remarquables de la Michinoku Coastal Trail.
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