Débutée avec Gordes Magistral ! au Château de Gordes (3 juillet - 31 octobre 2021), l’exposition La Fondation Vasarely, 50 ans de futur se prolonge avec L’art sera trésor commun ou ne sera pas au Centre architectonique d’Aix-en-Provence, du 10 novembre 2021 au 8 mai 2022...
« L’art sera trésor commun ou ne sera pas » présente à travers un riche ensemble de documents d’archives, d’œuvres originales, textes et photographies, les circonstances de la création du Centre architectonique d’Aix-en-Provence, inauguré en 1976, lieu de monstration du langage plastique pour les grands ensembles et la Cité polychrome du bonheur. Victor Vasarely résume avec concision ce que sera le grand dessein de sa vie. Profondément marqué par ses deux années passées au « Mühely » de Budapest (1928-30), où Sándor Bortnyik enseigne les doctrines du Bauhaus de Weimar, le plasticien fera siennes les idées martelées par son mentor .
L’art pour l’art, non ! l’art fonctionnel oui !
2/4 Les bases de sa pensée artistique sont posées : « J’ai passé en revue tous les problèmes plastiques qui se représentaient à mon esprit : la composition, la couleur, la lumière et l’ombre, la matière, les deux dimensions, les trois dimensions. Dans les recherches que je poursuivais, le Bauhaus revenait perpétuellement, parce que j’envisageais toujours la destination fonctionnelle de mes découvertes. » Les villes grises d’après-guerre seront l’élément déclencheur.
Le plasticien rêve d’intégrer des œuvres colorées dans la cité, de créer un langage universel et de le mettre au service de l’humanité. En guise de laboratoire, il ouvre son propre Centre architectonique en 1976 dont l’objectif fondamental sera de combattre les nuisances visuelles qui appauvrissent l’environnement de la société moderne, de réintroduire le « Beau » dans la cité et de mettre l’art à la portée de tous : la Cité polychrome du bonheur était née. Dans cette perspective, Victor Vasarely concevra une centaine d'intégrations architecturales dans le monde. « Le plasticien a un rôle essentiel à jouer dans l’élaboration de la cité des hommes. Tel est en définitive mon véritable but » déclare Victor Vasarely en 1979.
De l’alphabet plastique … aux collaborations de Vasarely avec l’industrie L’exposition au Centre Architectonique d’Aix-en Provence revient sur toutes les étapes décisives de son cheminement artistique. L’alphabet plastique imaginé par Victor Vasarely est composé d’unités faites de deux éléments s’emboitant l’un dans l’autre, pouvant permuter et se combiner également avec d’autres : un carré qui joue le rôle d’un fond et dans lequel s’incluent des formes géométriques plus petites, cercle, ellipse, rectangle, triangle, losange.
Dans ce jeu de formes vient se greffer celui des couleurs. Pour Vasarely, le « multiple » est un original qui, au moment de sa naissance, n’est pas un, mais cent ou plus. L’important c’est l’idée plastique dont on part et qui est une composition unique, mais conçue en puissance de telle manière que son avènement ne soit pas limité à un seul exemplaire. Quelle que soit l’œuvre qu’on crée, il y a toujours un original mais jusqu’ici cet original était le but ultime de son créateur.
Pour Vasarely, l’original n’est qu’un point de départ. « Vous savez que chez moi l’original n’est pas le tableau de chevalet, mais le prototype départ qui joue le rôle de partition et peut fournir l’origine soit d’une toile, soit d’une fresque, d’une tapisserie, d’une intégration architectonique, soit enfin d’un « multiple ». Les collaborations de Vasarely avec l’industrie. L’enseignement des fonctions pratiques des arts plastiques du « Mühely », puis son second métier de graphiste publicitaire, qu’il exercera jusqu’en 1957, lui offrira l’opportunité d’être confronté au monde de l’industrie. De belles collaborations verront le jour.
Ce sera le cas du partenariat entre Lefranc Bourgeois et le plasticien pour une gamme de peinture mais également avec la régie Renault pour laquelle 3/4 Victor Vasarely et son fils Yvaral modernisent le logo en épurant le losange pour le rendre plus dynamique. Il poursuivra sa collaboration avec les industriels pour la réalisation de ses intégrations architectoniques. Tous les domaines et matériaux seront abordés.
Dernièrement la restauration des deux peintures monumentales de la gare Montparnasse à Paris, commandées en 1971, ont rappelé la collaboration de Victor Vasarely avec la SNCF mais aussi avec Air-France, EDF, L’Oréal, RTL, Saint-Gobain, … « Le fait le plus important de ces dernières décennies est sans doute la nouvelle polychromie architectonique, moment de mutation où la toile du peintre se dissout dans le mur ». 1970.
Exposition : Fondation Vasarely 50 ans de futur - « l’art sera trésor commun ou ne le sera pas » :
Du 10 novembre 2021 au 8 mai 2022 Fondation Vasarely 1, avenue Marcel Pagnol - 13090 Aix-en-Provence Tel : +33 (0)4 42 20 01 09 -www.fondationvasarely.org
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